mercredi 26 décembre 2012

Dans les rues de Guimaraes, au nord du Portugal



 
Dans les rues de la ville de Guimarães, le résultat de l’histoire millénaire du Portugal se déroule devant nos yeux.



C’est du solide ! Les nombreuses maisons médiévales en granit s’alignent dans toutes les rues ou entourent des places où on prend plaisir à découvrir les détails de l’architecture qui a traversé les siècles.


Guimarães est la ville-berceau du Portugal, située à quelques 50 kms au nord-est de la ville de Porto, dans la luxuriante province du Minho.



Sur l’un des pans de muraille du centre-ville on peut lire « Ici est né le Portugal » pour que tout le monde s’en souvienne (Aqui nasceu Portugal). 




Au Xe siècle, Guimarães était déjà la ville la plus importante du Comté de Portucale au temps où celui-ci devint indépendant du royaume de Léon.

Le Portugal, un nouveau pays était né en 1143. Dans cette ville vécut Afonso 1er, premier roi du Portugal à l'époque de son indépendance.


Guimarães est une ville moderne et dynamique avec beaucoup d’industries. Cependant c’est son quartier historique qui attire le plus les visiteurs. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, on découvre tout un assemblage de constructions typiques aux fenêtres ornées de grilles de fer forgé.
Un regard par un portail entrouvert, et on aperçoit un joli cloître


J’aurais aimé pouvoir m’attarder un peu plus comme le fait mon amie Angevine et dédier plus de temps à chaque détail du tableau qui nous entoure. 
Mais les trois autres éléments du groupe étaient plutôt du genre « accélérés » et je les perdais de vue chaque fois que l’encadrement de la photo me retardait .
              Un monsieur qui prenait sont temps!

De nombreuses maisons blasonnées témoignent d’un passé historique  important. 







La ville possède un riche patrimoine que l’on admire en parcourant les jardins et les ruelles sinueuses qui relient les places aux esplanades animées : couvents, églises, palais, musées, nous invitent à la découverte de formes de culture du Portugal qui sont ici particulièrement bien conservées.






Guimarães  termine en cette fin de mois, son année comme Capitale Europeenne de la Culture avec Maribor (Slovénie). 
Marseille et Kosice (Slovaquie) prennent le relais en 2013.


 

dimanche 16 décembre 2012

Etudiants portugais et exportation



Nous sommes pratiquement tous les jours bombardés avec des nouvelles sur le départ des jeunes portugais vers l’étranger. Il y a quelques décennies on nous disait qu’il n’y avait pas assez d’étudiants licenciés ; de nombreuses universités ont été construites dans presque toutes les villes du Portugal. Les jeunes portugais passent une grande partie de leur vie dans les écoles pour suivre les directives de l’enseignement scolaire obligatoire.
 
Maintenant on nous montre des files de jeunes qui attendent pour des interviews de sociétés qui leur promettent du travail et un meilleur niveau de vie dans un autre pays. Certains disent qu’il a toujours été ainsi ; que le Portugal a toujours été un pays de départ mais aussi d’arrivées.!
D’autres suggèrent qu'il n'est pas permis au Portugal d'y installer des industries qui pourraient faire concurrence  aux autres pays. L’investissement étranger délocalise aussi. Pas facile d’y voir clair. Le départ de tous ces jeunes ressemble à une sorte d’exportation.



Envoyé par José Augusto
Tous les ans la ville de Coimbra appartient aux étudiants pendant la semaine académique (défilés, concerts, théâtre, danses, messes, sérénades, se succèdent, le tout baptisé avec pas mal de bière)

J’ai des difficultés à publier mes photos en ce moment, en attendant de trouver une solution, j’ai choisi des vidéos des célèbrations organisées par les jeunes portugais, et qui ont lieu pendant une semaine, à la fin de leur dernière année d’université. Plus ou moins importantes suivant l’université et la ville du Portugal où elles se trouvent, la célébration qui s'appelle « queima das fitas », le "brûler des rubans" (chaque couleur correspond à une faculté), et est une démonstration de l’espoir que ces étudiants portent dans leur cœur. 



Vidéo publiée par Sérgio Caetano
Dans la ville de Viseu, les étudiants sont réunis avec leur famille et les rubans seront bénis (c'est une des traditions de la semaine académique commun aux universités)


Ils espèrent être prêts pour participer dans la vie du pays,  être utiles à la société, avoir l’opportunité de trouver un travail qui corresponde à leurs qualifications. Alors voici un vœu : pour que plus d’emplois soient crées ! 
 
Et puisque Noël est aussi une fête de l’espoir et du renouveau, voici en vidéo la plus grande crèche de Noël du pays (dans le nord, près de Santa Maria da Feira). L’entreprise « Cavalinho » dont on voit les sacs en cuir de grande qualité dans les magasins, sponsor tous les ans l’installation de cette méga crèche de Noël animée, avec ses quelques 7000 personnages. Je profite pour demander à tous ces petis personnages qu'il fassent un voeu pour qu'il y ait plus d'emplois pour les jeunes!



Video publiée par Ruben Azevedo (4e partie)
Des milliers de personnes visitent tous les ans la crèche de São Paio de Oleiros, un local avec beaucoup de magie. J'espère que vous aimerez.
Je remercie les auteurs des vidéos pour le partage.


mardi 11 décembre 2012

Fernando Pessoa un grand poete portugais



Pour ma part, j’ai une petite pensée spéciale pour le petit Jésus. Je trouve qu’on l'envoie aux oubliettes. 

Les rois mages à la ville d'Óbidos

Il est sans doute vrai que le Père Noël semble avoir plus de force pour porter les cadeaux. 

Lorsque j’étais petite, on me disait que c’était le petit Jésus qui apportait les cadeaux de Noël. Une année le petit fer à repasser, l’année suivante la machine à coudre en métal coloré, puis cela pouvait être la petite cuisinière du même métal avec la série de petites casseroles; en principe un cadeau unique auquel le petit Jésus ajoutait toujours le sachet de chocolats ronds enveloppés de papier brillant.

En cherchant un poème sur Noël j'ai trouvé plusieurs blogs qui publient le poème du grand poète portugais Fernando Pessoa (né à Lisbonne en 1888  et décédé en 1935).  Poema do Menino Jesus / Poème de l’Enfant Jésus.
 
C’est un enfant très « coquin » que le poète nous présente. Il y a déjà des traductions en français; je fais moi-même une traduction "d'amateur". 
D'autres blogs aussi y associent la vidéo de Maria Bethânia une grande dame de la chanson brésilienne qui récite le texte du poème, ici incomplet.
 
Le texte do poème est plus long que cela; je traduis la partie qui est récitée par la chanteuse Maria Bethania.
Poème l’Enfant Jésus / Poema do Menino Jesus:
de Fernando Pessoa

À midi d’un jour de fin de printemps 
J’ai fait un rêve comme une photographie. 
J’ai vu Jésus Christ descendre sur  la terre.  
Il est venu par le flanc d’une montagne 
Redevenu petit enfant, 
Qui courait et se roulait dans l’herbe 
Ramassait des fleurs pour ensuite les jeter 
Et qui riait de façon à ce qu’on l’entende de loin. 



Il s’était enfui du ciel.  
Il était tellement nôtre qu’il ne pouvait pas faire semblant 
D’être la deuxième personne de la Trinité.  

.........
Un jour que Dieu était en train de dormir  
Et que l’Esprit Saint volait dans les airs, 
Il se dirigea vers la boîte des miracles et en vola trois.  
Avec le premier il fit en sorte que personne ne sache qu’il s’était enfui. 
Avec le deuxième il s’est crée humain et petit enfant pour l’éternité. 
Avec le troisième il a crée un Christ éternellement sur la croix 
E t l’a laissé cloué sur la croix qu’il y a au ciel
Et qui sert de modèle pour les autres.  
Après il s’est enfui vers le soleil 
Et il est descendu par le premier rayon de soleil qu’il a pu attraper.
Aujourd’hui il vit avec moi dans mon village.  
C’est un enfant éveillé avec un joli rire. 
Il s’essuie le nez au bras droit,
Patauge dans les flaques d’eau, 
                                                                                                                                                          
Ramasse les fleurs, les aime puis les oublie.
Jette des pierres aux ânes,
Vole les fruits des vergers
Et s’enfuit des chiens en pleurant et en criant.
Et parce qu’il sait qu’elles n’aiment pas cela
Et que tout le monde trouve cela drôle,
Il court derrière les jeunes filles qui par les routes
S’en vont en groupes
Portant les cruches d’eau sur la tête
Et il leur soulève les jupes.
.......
A moi il m’a tout appris.
Il m’a appris à regarder les choses.
Il m’indique  toutes les beautés qu’il y a dans les fleurs.  
Me montre comme les pierres sont amusantes
Lorsqu’ on les a dans la main
Et qu’on les regarde doucement.

Nous nous entendons si bien tous les deux
En compagnie de toutes les choses
Que nous ne pensons jamais l’un à l’autre,
Mais nous vivons ensemble à deux
Avec un accord intime
Comme le font la main droite et la main gauche.

......
Lorsque la nuit tombe nous jouons aux cinq cailloux
Sur le pallier de la porte de la maison,
L’air sérieux comme cela convient à un dieu et à un poète,
Et comme si chaque cailloux
Représentait tout l’univers
Et que pour cela il soit risqué
De le laisser tomber par terre.
......
Ensuite je lui raconte des choses uniquement des hommes
Et il sourit, parce que tout est incroyable.
Il rit des rois et de ceux qui ne sont pas rois,
Et il devient triste d’entendre parler des guerres,
Et des négoces...
Ensuite il s’endort et je le couche.
Je le porte dans mes bras à l’intérieur de la maison 
Et le mets au lit,  le déshabille lentement
Comme lors d’un rituel très pur
Et très maternel jusqu’à ce qu’il soit nu.  
Il dort dans mon âme
Et parfois il se réveille la nuit
Et joue avec mes rêves.
Il en renverse quelques uns,
Les met les uns sur les autres
Et il applaudit tout seul
En souriant de mon rêve.

...................................................................... 
Quand je serai mort, mon enfant,
Que ce soit moi l’enfant, le plus petit.
Prends-moi dans tes bras
Emporte-moi dans ta maison.
Déshabilite mon être fatigué et humain 
Et couche moi dans ton lit.
Raconte-moi des histoires, au cas où je vienne à me réveiller,

Afin que je me rendorme                                                                                                                                                         
Et donne-moi tes rêves pour que je joue.
.......

Voici la chanson portugaise pour finir le post, et aider à oublier la crise.

Le chanteur portugais Emanuel chante son « hymne à la joie »
Rien que toi mon amour, rien que toi, tu es mon ange bleu, etc… mon amour, toi seule…



Je dois tout de même signaler que, en ce moment il n’y a pas de jeunes qui sautent dans l’océan comme cela, c’est seulement le vidéo-clip de l’été passé! 

dimanche 18 novembre 2012

Carmen a Bahia (Bresil)



Musée Carmen Miranda à Marco de Canaveses, nord du Portugal (photo du net)
J’ai retrouvé récemment dans Youtube une chanson dont l’air me trottait dans la tête depuis longtemps. Peut-être parce que je l’écoutais à la radio, ou alors c’est simplement ma mère qui chantait cette chanson quand j’étais petite. Maman qui n’est plus avec nous, chantait bien les fados, mais aussi d’autres mélodies qu’elle entendait par-ci par-là et qu’elle répétait sans arrêt, assise devant sa machine à coudre.
 
Je me permets d’écrire un petit texte sur Carmen Miranda. Mais avant, pour vous dire que le Portugal a toujours été senti comme une terre de départ pour beaucoup de portugais, une sorte de port d’abri, une escale, un point commun, un bout de l’Europe avec des traditions qui reliaient les mémoires de tous ceux qui devaient partir dans les pays  ou continents lointains.

De son vrai nom Maria do Carmo Miranda da Cunha, elle est née en 1909 à Marco de Canaveses, une ville du nord du Portugal, située à quelques 50 kms de Porto. Elle est encore toute petite lorsqu’elle aussi émigre avec sa famille pour le Brésil. Amateur de musique, le papa pousse ses filles à devenir chanteuses. 


Photos du net. Le cœur de Maria do Carmo devient brésilien, et son nom d’artiste Carmen Miranda. http://www.infopedia.pt/$carmen-miranda



Enviado por TuttiFruittiHat em 17/09/2011
Dans une comédie musicale

Carmen Miranda chante et dance et très vite a beaucoup de succès. Elle devient la représentante du Brésil tropical, une grande nation de plusieurs cultures aux couleurs vives. Les Etats Unis découvrent son charme et vont la chercher pour tourner des comédies musicales.
Dans la vidéo ci-dessous, la mélodie dont je me souviens, nous voyons la jeune Carmen qui interprète une chanson qui fait partie d’un film de 1939.  «O que é que a baiana tem ?  Qu’est-ce que la bahianaise a ? »
photos anciennes du blog:


http://lenidavid.com.br/?tag=baiana-do-acaraje

Le costume traditionnel des bahianaises est un mix de ces rencontres de l’histoire. Elles le portent encore lors des festivités culturelles ou religieuses. Il comporte une ample jupe à cerceaux, le large corsage en dentelle, le châle plié en rectangle porté sur l’épaule, un élégant turban nouée, de nombreux bijoux, bracelets, boucles d’oreille, amulettes et pendentifs porte-bonheur, séries de colliers. 

J’ai fait des recherches !!! Avec cette explication on doit mieux comprendre les paroles de Dorival Caymmi, chantées par Carmen Miranda. La version annoncée comme originale de 1939:
Enviado por Doni Sacramento em 02/04/2007



O que é que a baiana tem? Qu’est-ce que la baiana a?
Que é que a baiana tem? Qu’est-ce que la baiana a?
Tem torço de seda, tem! Tem brincos de ouro, tem!  Un turban de soie, elle a! Des boucles en or, elle a!

Corrente de ouro, tem! Tem pano-da-Costa, tem!  Une chaine en or, elle a! Un châle de dos, elle a !

Tem bata rendada, tem! Pulseira de ouro, tem! Un corsage en dentelle, elle a! un bracelet en or elle a!

Tem saia engomada, tem! Sandália enfeitada, tem! Une jupe bien repassée, elle a! La sandale décorée, elle a!

Tem graça como ninguém Elle a du charme comme personne

Como ela requebra bem!  Comme elle se déhanche bien!
Quando você se requebrar Caia por cima de mim Quand vous vous déhanchez, venez tomber sur moi
Caia por cima de mim Venez tomber sur moi
Caia por cima de mim Venez tomber sur moi
O que é que a baiana tem? Qu’est-ce que la baiana a?
Que é que a baiana tem? Qu’est-ce que la baiana a?
Tem torço de seda, tem! Tem brincos de ouro, tem! Un turban de soie elle a!  Des boucles en or elle a !
Corrente de ouro, tem! Une chaîne en or,elle a! Tem pano-da-Costa, tem! Un châle de dos, elle a!
Tem bata rendada, tem! Pulseira de ouro, tem! Un corsage en dentelle, elle a! Un bracelet en or, elle a !
Tem saia engomada, tem! Sandália enfeitada, tem! Une jupe bien repassée, elle a! La sandale décorée, elle a!
Só vai no Bonfim quem tem   Seulement ceux qui en ont vont auBonfim
O que é que a baiana tem? Qu’est-ce que la baiana a?
Só vai no Bonfim quem tem  Seulement ceux qui en ont vont au Bonfim
Um rosário de ouro, uma bolota assim  Un chapelet en or, un pendentif ainsi
Quem não tem balangandãs não vai no Bonfim Qui n'a pas d'amulettes ne va pas au Bonfim
Um rosário de ouro, uma bolota assim Un chepelet en or, un pendentif ainsi
Quem não tem balangandãs não vai no Bonfim Qui n’a pas d’amulettes ne va pas au Bonfim
Oi, não vai no Bonfim  ne va pas au Bonfim
Oi, não vai no Bonfim  ne va pas au Bonfim


Le tout pour montrer la richesse de la culture des femmes de Bahia. São Salvador da Baia, (région du Nordeste) une sorte de ville berceau de la colonie portugaise, fondée dès le début du XVIe siècle, ville de métissage culturel par excellence. Un grand nombre d’esclaves d’Afrique y ont été amenés par les portugais pour les plantations du Brésil. D’abord esclaves, puis libres, ces femmes vendaient dans la rue des beignets, fruits, légumes, qu’elles portaient dans des plateaux sur la tête. En quelque sorte des marchandes ambulantes qui au cours des siècles ont gardé beaucoup de la culture populaire, les goûts et les saveurs de l’Afrique. Je m’excuse si la traduction peut avoir des erreurs.
Le lien d'un Remix avec un son plus accentué:



Le Bonfim (prononcer la fin du mot comme dans ainsi) c’est le Seigneur du Bonfim(de la Bonne Fin) qui lui aussi a traversé l’Atlantique avec les caravelles. On le célèbre lors de la fête religieuse annuelle. On appelle  baianas, les femmes bahianaises surtout noires. Elles ont adapté leurs coutumes ancestrales à la religion catholique, d’où leur participation importante dans cette fête, où toute la communauté se rend avec beaux costumes et bijoux. La jupe peut avoir des couleurs pour tous les jours, mais elle sera blanche lors de la fête du Bonfim. 



Enviado por Andre Luiz em 22/01/2010

Baianas qui dansent pour la fête du Bonfim

Au cours des siècles passées, il aurait été mal vu que les femmes blanches portugaises sortent de leurs propriétés pour vendre dans les rues les travaux de broderie, couture ou gâteaux qu’elles faisaient (et que leurs servantes devaient faire aussi). La vente était donc faite par ces femmes "baianas" qui parcouraient les rues et qui gagnaient ainsi une petite partie des bénéfices. Au Brésil il y avait beaucoup de tissus brodés par tradition et de l’or des mines pour les églises et les bijoux. 

mardi 13 novembre 2012

Le detour par le Mont du Sameiro (Braga)



Lors de notre visite à Braga, nous avons fait comme le font d’habitude les habitants de Braga lors de leur promenade du dimanche. Ils vont au Bom Jesus, puis ils passent par le Sameiro.

Le mont du Sameiro est la deuxième montagne sacrée de Braga. Cette fois dédiée à la Sainte Vierge. La Sainte Vierge étant une sorte d’alliée lorsqu’on l’on a besoin de secours.


Il est possible que les prières se dirigent d'abord davantage au Bom Jesus, peut-être qu’on croit qu’il a plus de pouvoirs là où il est!

 
Marie a son église décorée de granit poli, de marbre et d’anges blancs. Un escalier intérieur mène à la coupole du monument d’où on a une vue sur le Minho (lire Mignou) jusqu’à de grandes distances, car le sanctuaire est situé à un peu plus de 600 m d’altitude.



La Sainte Vierge a son monument situé sur une  hauteur qui domine celle du Bom Jesus, a quelques  2 ou 3 kilomètres de distance de ce dernier. 

L’escalier aurait 260 marches (600 pour l’escalier du Bom Jesus). Il n’y a pas de funiculaire, seulement la route en lacets parmi la végétation luxuriante de cette région du nord du Portugal.


Le Sanctuaire marial du Sameiro, construit au XIXe siècle, est un lieu de pèlerinage très fréquenté. On invoque Marie, la mère de Dieu, avec l’image de l’Immaculée Conception.  


 
J’ai eu l’occasion de descendre quelques marches pour prendre en photo les azulejos (mosaïques) qui décorent le large escalier qui escalade la montagne jusqu'au pied de l’église.


Ensuite nous avons visité la crypte souterraine. Un autre local fait pour les messes, les cérémonies religieuses et les prières. 




Cette fois ce sont les artistes des azulejos (faïences décoratives) qui ont élaboré les panneaux qui couvrent les murs invoquant les symboles et les réalisations de l’église catholique au cours des siècles.

On nous a dit qu’il est fréquent de voir des mariages dans le sanctuaire du Sameiro. Une surprise nous attendait dans la petite chapelle des offrandes et ex-voto située dans le jardin des oliviers, un peu à l’écart de l’église. 




De chaque côté du petit autel, deux armoires remplies de robes de mariée. Sans doute l' offrande des jeunes filles qui remercient la Sainte Vierge de les avoir aidées à trouver un gentil mari !



A mon humble avis, ce monument est représentatif de l’importance que les femmes ont dans la société de cette région tout au nord du Portugal. Elles travaillent, organisent, décident sur tout ! Les costumes traditionnnels les parent de beaux habits et de parures.

Un peu de musique pour mon amie Méline (qui demandait s'il y avait pas de la musique!); un groupe de danses traditionnelles de la ville de Arcos de Valedevez (Minho). Je trouve qu'ils sont agréables à voir! Le nom des danses passe sur l'écran. On peut admirer le courage des deux petits qui suivent le rythme!




Rancho Folclórico da Casa do Concelho de Arcos de Valdevez

Enviado por Rua89 em 20/12/2007
Actuação na Amadora!

 Merci pour le partage



mercredi 7 novembre 2012

Le Bom Jesus do Monte, de Braga



J’espérais retrouver une petite brochure que j’avais avec des explications sur le « Bom Jesus », mais je ne la trouve pas ! Alors je prends des petites informations par-ci par là car il manquait des choses à  mon dernier post sur «les montagnes sacrées du Portugal  ».



Je voudrais vous présenter l’escalier baroque qui domine le flanc de la montagne. Il est particulièrement imposant.






Lorsqu’on arrive à mi-chemin entre le pied de la montagne et son sommet, on a trois possibilités pour arriver plus haut au sanctuaire. On peut continuer par la route en lacets, on peut prendre le funiculaire ou gravir l’escalier monumental.


Nous avons choisi une première fois de continuer en voiture jusqu’aux abords de l’église. Et avons ensuite redescendu l’escalier, pour admirer les structures qui le caractérisent (toujours plus facile de descendre que de monter).






C’est un escalier double,  agrémenté de statues et bordé de chapelles. 

En fait les chapelles abritent les scènes de la Passion du Christ avec des personnages en terre cuite, grandeur nature. Il existe ainsi une vingtaine de chapelles le long du Chemin de Croix.




L’escalier prend des noms symboliques, escalier des Cinq Sens et l’escalier des Trois Vertus. Sur chaque palier du premier, les fontaines se rapportent aux cinq sens. 
Les vertus de l’escalier suivant seront la Foi, l’Espérance et la Charité.
Une visite à l'intérieur nous rappelle que l'Église a souvent soutenu et protégé les artistes. Il est dit que cette église est venue remplacer une petite chapelle qui existait là depuis des siècles. 




Il y a de quoi faire des photos. Nous sommes entourés de compositions artistiques.


L'autel des reliques





Lorsqu’on redescend en voiture par la route, parmi la végétation épaisse, on peut apercevoir, l’escalier qui continue encore, jusqu’au bas de la montagne, cette fois plus discret entre les feuillages. 



Une amie nous parlait de ses bons souvenirs de jeunesse. Elle disait que lorsqu’elle était jeune, elle faisait toute la montée de ces escaliers (celui-ci rejoint l'escalier monumental) accompagnée par les garçons et les filles de son âge, et qu’ils adoraient cela. On nous dit bien maintenant que pour faire de l’exercice, il faut éviter l’ascenseur !  



Voici maintenant le funiculaire. C’est soi-disant le plus ancien funiculaire à être construit avec le poids de l’eau.



Ici on embarque pour descendre
Il y a deux cabines qui sont liées, l’une qui monte pendant que l’autre descend. On remplit d’eau un réservoir situé sous la cabine qui se trouve en haut. Le poids de l’eau fait monter l’autre cabine qui entretemps avait vidé son réservoir d’eau pendant la descente, devenant ainsi plus légère. 



Et ainsi de suite, celle qui monte maintenant à son tour deviendra plus lourde une fois à l'arrêt avec l’eau du remplissage, faisant remonter sa collègue. 

C’est écologique, en fait ces travaux datent du XVIIe et XIXe siècle, donc avant l’électricité. 



Et puis pour finir avec les montées et les descentes, rien de mieux que de s’assoir à une terrasse pour boire une petite bière ou une « bica », le petit café noir et fort du Portugal ; il y a aussi de bonnes glaces qui peuvent désaltérer. 

Mais ne quittons pas les lieux sans inviter le petit copain ou le mari jusqu’au lac qui se trouve un peu plus haut que l’église.



Il faut louer un petit bateau (un quart d’heure ou une demi-heure) et continuer la promenade romantique pendant que notre compagnon prend les rames, et ainsi la ballade continue pour un autre bon moment de détente.