Le coq au grand coeur

Lorsque l’on rencontre des statues de coqs dans les rues, on ne peut être qu’à Barcelos ! Symbole de cette ville, ce coq que l’on reconnait à la crête et aux gros cœurs rouges dessinés sur les ailes, est devenu au fil des années, un emblème de tout le pays.

En fait cela vient d’une légende que, nous dit-on, on devrait tous connaître.

Il y a plusieurs siècles, un pèlerin qui se rendait à Santiago de Compostelle pour accomplir un vœu, a eu le malheur de passer à Barcelos alors qu’un crime venait d’être commis. La population était alarmée. Il fallait absolument trouver un coupable. Les soupçons se sont portés sur le pauvre homme, et on décida qu’il devait être pendu.

Désespéré par ce terrible destin, il a eu l’idée de demander à être présenté au juge qui l’avait condamné. On l’amena devant le magistrat qui était attablé devant un copieux banquet. Cependant tous se moquaient de celui qui clamait son innocence. Alors dans une dernière tentative pour sauver sa vie, il montra le coq rôti qui était sur la table en disant «il est aussi sûr que je suis innocent, qu’il est sûr que ce coq chantera au moment où l’on me pendra ».

Personne ne toucha plus au repas et tous se dirigèrent vers la place où était installée la potence. Et là ce qui paraissait impossible, se produit. Au moment où on passait la corde autour du coup du pèlerin, le coq se dressa dans son assiette et chanta. Tous restèrent ébahis et le juge s’empressa de reconnaître son erreur.

Le pèlerin fut libéré et revint quelques années plus tard à Barcelos où il fit construire un monument en l’honneur des saints qui l’avaient protégé.

Très prisé par les touristes, le coq typique de Barcelos est considéré comme un porte-bonheur ; on l’associe à l’idée de miracle et de foi dans la justice !