La proximité du 24 août, le jour de la Saint-Barthélemy, me rappelle le nom du célèbre navigateur portugais Bartolomeu Dias.
Au Portugal, le XVe siècle battait son plein de marins audacieux qui surmontaient leur peurs et angoisses en longeant le contour du continent africain.
Bartolomeu Dias, image du Net
C’était au temps où beaucoup croyaient que la terre était plate. Ils imaginaient les mers peuplées de monstres marins.
L’équateur étaient particulièrement terrifiant car rien ni personne ne saurait résister aux brûlures du soleil en feu. Les mythes étaient effrayants.
Le voyage d'aller et retour de Bartolomeu Dias (1487/1488)
Les rois du Portugal poussaient les savants de l’époque à faire de grands progrès technologiques pour découvrir de nouveaux instruments et des techniques de la navigation.
Dans le Musée de la Marine à Lisbonne
rempli d'instruments de navigation, maquettes d'anciens bateaux, armures et tableaux
Les rois poussaient leurs marins à apprendre à naviguer en haute mer, et à s’aventurer de plus en plus loin pour prendre possession des océans. Trouver la route maritime des Indes était le grand enjeu de tout le Portugal.
L’exploration de la côte africaine s’est faite par étapes. Un bon nombre d’expéditions furent nécessaires dès le tout début du XVe siècle, dès 1415, jusqu’au départ de Bartolomeu Dias de Lisbonne en août 1487.
L’exploration de la côte africaine s’est faite par étapes. Un bon nombre d’expéditions furent nécessaires dès le tout début du XVe siècle, dès 1415, jusqu’au départ de Bartolomeu Dias de Lisbonne en août 1487.
Ainsi, après les voyages de ses nombreux collègues qui repoussaient les frontières des l’inconnu, le capitaine Bartolomeu Dias, a bord des caravelles, quitta Lisbonne instruit par le roi portugais Jean II de trouver un passage maritime vers l’Orient.
Une caravelle portugaise
Parti au mois d’août, ce n’est que le 3 Février 1488 que Bartolomeu Dias contourne la pointe sud du continent africain et naviga jusqu’à une baie qu’il nomma de « São Brás » (actuellement Mossel Bay).
Les tempêtes faisaient rage dans ce lieu de rencontre des courants des océans Atlantique et Indien. Les caravelles de Bartolomeu Dias se perdent en mer.
Fernando Pessoa, un grand poète portugais (1888-1935) a écrit un poème sur les frayeurs et le courage des navigateurs qui exploraient les nouveaux océans:
O mostrengo L'horrible monstre
O mostrengo que está no fim do mar Le monstre qui est au bout de l’océan
Na noite de breu ergueu-se a voar; Une nuit de brai se mit à voler;
À roda da nau voou trez vezes, Autour du navire il vola trois fois,
Voou trez vezes a chiar, Trois fois il vola en hurlant
Merci de continuer à lire la suite du poème avec le lien suivant de "rimes et poesies en portugais":
http://poesiesenportugais.blogspot.pt/2014/12/fernando-pessoa-o-mostrengo-lhorrible.HTML
Bartolomeu Dias réussit à se rapprocher de la côte et en faisant demi tour il reconnait qu’ils sont remontés le long de la côte est de l’Afrique. Mais l’équipage terrorisé et sans forces demande à revenir au Portugal.
Néanmoins un grand promontoire était en vue et fascinait les marins. Bartolomeu Dias l’a surnommé le « Cap des Tourmentes » à cause de toutes les difficultés qu’ils ont du affronter.
C’était une victoire pour le capitaine qui fut reçut à Lisbonne en grand triomphe. C’était l’espoir que les richesses étaient à la portée des relations commerciales directes avec les pays de l’Orient
On avait la preuve que le continent africain avait une fin ; les cartografes perfectionnèrent le contour du monde connu et relièrent les deux océans.
Le roi Jean II n’aima pas le nom de « Cap des Tourmentes » et rebaptisa le cap « Cap de Bonne-Esperance », car tous les espoirs étaient permis après l’exploit de Bartolmeu Dias.
Les explorateurs Portugais arriveront bientôt en Inde avec un autre navigateur, Vasco da Gama.