Je vous invite à une petite promenade dans les rues
de Viana do Castelo. Nous sommes toujours dans la province du Minho, mais plus
à l’ouest de Braga, car Viana do Castelo est une ville côtière du nord u
Portugal.
Presque que des rues typiques, il y a peu d’immeubles
récents dans cette ville.
Alors on prend plaisir à regarder les façades couvertes d’azulejos (faiences qui ornent les façades) et les maisons blasonnées.
Viana do Castelo était prospère en partie grâce à
son port et à ses constructions navales. De là partaient beaucoup de marins
pêcher la morue en Terre-Neuve. On y trouve beaucoup d’artisanat et de
broderies. De ce fait, les costumes traditionnels sont connus comme étant parmi
les plus beaux du Portugal.
Photo du mur du musée du costume
Arrivés dans une place du centre-ville, nous voyons
un mur couvert de grandes photos. C’est dans cet édifice qui est installé le musée
du costume traditionnel (museu do traje), que nous n’avons pas eu le temps de visiter.
Catarina Paraguaçu et Diogo Caramuru
Dans cette place que nous faisons la connaissance
de deux personnages dont les statues occupent une place proéminente devant le
musée.
Lui
c’est Diogo Alvares Correia, elle c’est son épouse Catarina do Brasil, Paraguaçu.
Je vais vous dire un
peu de ce que j’ai appris sur eux.
L’histoire
raconte que Diogo Alvares Correia, un jeune homme qui habitait à Viana do
Castelo, a prit la mer de bonne heure pour les aventures maritimes et
commerciales, comme le faisaient beaucoup de ses contemporains.
Vers 1510, le navire où il se trouvait a fait naufrage sur les côtes du Brésil, près de São Salvador de Bahia.
Une petite église de Viana
Alors que ses compagnons ont péri, il est dit que ce sont les indiens Tupinambas qui ont découvert Diogo Alvares caché dans une grotte marine. Jeune homme débrouillard, il arrive à impressionner les indiens, et va vivre parmi eux pendant de longues années. Ils lui donnent le nom de Caramuru.
Le chef de la
tribu lui offre une de ses fille, une jolie indienne de nom Paraguaçu.
On
trouve plus tard un document de son baptême enregistré en France à Saint-Malo.
Elle devient chrétienne lors de ce voyage avec son mari, et prend le nom de
Catarina do Brésil, en hommage à Catherine de Granges, l’épouse de Jacques
Cartier qui aurait été la marraine.
Plusieurs filles et fils de Diogo Alvares Caramuru et de Catarina Paraguaçu, nés au Brésil, ont donné naissance à d’importantes familles indiennes/portugaises tout au début de la création de la colonie.
Le roi du
Portugal voyait d’un bon œil le mélange des portugais avec les populations
locales de différentes races, car cela faisait augmenter le nombre de portugais
et en quelque sorte aidait à garantir un état de paix plus durable.
Jardin de Viana do Castelo, le long du fleuve Lima