Musée Carmen Miranda à Marco de Canaveses, nord du Portugal (photo du net)
J’ai retrouvé récemment dans Youtube une chanson dont l’air me trottait dans la tête depuis longtemps. Peut-être parce que je l’écoutais à la radio, ou alors c’est simplement ma mère qui chantait cette chanson quand j’étais petite. Maman qui n’est plus avec nous, chantait bien les fados, mais aussi d’autres mélodies qu’elle entendait par-ci par-là et qu’elle répétait sans arrêt, assise devant sa machine à coudre.
Je me permets d’écrire un petit texte sur Carmen Miranda. Mais avant, pour vous dire que le Portugal a toujours été senti comme une terre de départ pour beaucoup de portugais, une sorte de port d’abri, une escale, un point commun, un bout de l’Europe avec des traditions qui reliaient les mémoires de tous ceux qui devaient partir dans les pays ou continents lointains.
De son vrai nom Maria do Carmo Miranda da Cunha, elle est née en 1909 à Marco de Canaveses, une ville du nord du Portugal, située à quelques 50 kms de Porto. Elle est encore toute petite lorsqu’elle aussi émigre avec sa famille pour le Brésil. Amateur de musique, le papa pousse ses filles à devenir chanteuses.
Photos du net. Le cœur de Maria do Carmo devient brésilien, et son nom d’artiste Carmen Miranda. http://www.infopedia.pt/$carmen-miranda
Photos du net. Le cœur de Maria do Carmo devient brésilien, et son nom d’artiste Carmen Miranda. http://www.infopedia.pt/$carmen-miranda
Enviado por TuttiFruittiHat em 17/09/2011
Dans une comédie musicale
Carmen Miranda chante et dance et très vite a beaucoup de succès. Elle devient la représentante du Brésil tropical, une grande nation de plusieurs cultures aux couleurs vives. Les Etats Unis découvrent son charme et vont la chercher pour tourner des comédies musicales.
Dans la vidéo ci-dessous, la mélodie dont je me souviens, nous voyons la jeune Carmen qui interprète une chanson qui fait partie d’un film de 1939. «O que é que a baiana tem ? Qu’est-ce que la bahianaise a ? »
photos anciennes du blog:
http://lenidavid.com.br/?tag=baiana-do-acaraje
Le costume traditionnel des bahianaises est un mix de ces rencontres de l’histoire. Elles le portent encore lors des festivités culturelles ou religieuses. Il comporte une ample jupe à cerceaux, le large corsage en dentelle, le châle plié en rectangle porté sur l’épaule, un élégant turban nouée, de nombreux bijoux, bracelets, boucles d’oreille, amulettes et pendentifs porte-bonheur, séries de colliers.
J’ai fait des recherches !!! Avec cette explication on doit mieux comprendre les paroles de Dorival Caymmi, chantées par Carmen Miranda. La version annoncée comme originale de 1939:
Enviado por Doni Sacramento em 02/04/2007
O que é que a baiana tem? Qu’est-ce que la baiana a?
Que é que a baiana tem? Qu’est-ce que la baiana a?
Tem torço de seda, tem! Tem brincos de ouro, tem! Un turban de soie, elle a! Des boucles en or, elle a!
Corrente de ouro, tem! Tem pano-da-Costa, tem! Une chaine en or, elle a! Un châle de dos, elle a !
Tem bata rendada, tem! Pulseira de ouro, tem! Un corsage en dentelle, elle a! un bracelet en or elle a!
Tem saia engomada, tem! Sandália enfeitada, tem! Une jupe bien repassée, elle a! La sandale décorée, elle a!
Tem graça como ninguém Elle a du charme comme personne
Como ela requebra bem! Comme elle se déhanche bien!
Quando você se requebrar Caia por cima de mim Quand vous vous déhanchez, venez tomber sur moi
Caia por cima de mim Venez tomber sur moi
Caia por cima de mim Venez tomber sur moi
O que é que a baiana tem? Qu’est-ce que la baiana a?
Que é que a baiana tem? Qu’est-ce que la baiana a?
Tem torço de seda, tem! Tem brincos de ouro, tem! Un turban de soie elle a! Des boucles en or elle a !
Corrente de ouro, tem! Une chaîne en or,elle a! Tem pano-da-Costa, tem! Un châle de dos, elle a!
Tem bata rendada, tem! Pulseira de ouro, tem! Un corsage en dentelle, elle a! Un bracelet en or, elle a !
Tem saia engomada, tem! Sandália enfeitada, tem! Une jupe bien repassée, elle a! La sandale décorée, elle a!
Só vai no Bonfim quem tem Seulement ceux qui en ont vont auBonfim
O que é que a baiana tem? Qu’est-ce que la baiana a?
Só vai no Bonfim quem tem Seulement ceux qui en ont vont au Bonfim
Um rosário de ouro, uma bolota assim Un chapelet en or, un pendentif ainsi
Quem não tem balangandãs não vai no Bonfim Qui n'a pas d'amulettes ne va pas au Bonfim
Um rosário de ouro, uma bolota assim Un chepelet en or, un pendentif ainsi
Quem não tem balangandãs não vai no Bonfim Qui n’a pas d’amulettes ne va pas au Bonfim
Oi, não vai no Bonfim ne va pas au Bonfim
Oi, não vai no Bonfim ne va pas au Bonfim
Le tout pour montrer la richesse de la culture des femmes de Bahia. São Salvador da Baia, (région du Nordeste) une sorte de ville berceau de la colonie portugaise, fondée dès le début du XVIe siècle, ville de métissage culturel par excellence. Un grand nombre d’esclaves d’Afrique y ont été amenés par les portugais pour les plantations du Brésil. D’abord esclaves, puis libres, ces femmes vendaient dans la rue des beignets, fruits, légumes, qu’elles portaient dans des plateaux sur la tête. En quelque sorte des marchandes ambulantes qui au cours des siècles ont gardé beaucoup de la culture populaire, les goûts et les saveurs de l’Afrique. Je m’excuse si la traduction peut avoir des erreurs.
Le lien d'un Remix avec un son plus accentué:
Le Bonfim (prononcer la fin du mot comme dans ainsi) c’est le Seigneur du Bonfim(de la Bonne Fin) qui lui aussi a traversé l’Atlantique avec les caravelles. On le célèbre lors de la fête religieuse annuelle. On appelle baianas, les femmes bahianaises surtout noires. Elles ont adapté leurs coutumes ancestrales à la religion catholique, d’où leur participation importante dans cette fête, où toute la communauté se rend avec beaux costumes et bijoux. La jupe peut avoir des couleurs pour tous les jours, mais elle sera blanche lors de la fête du Bonfim.
Le lien d'un Remix avec un son plus accentué:
Le Bonfim (prononcer la fin du mot comme dans ainsi) c’est le Seigneur du Bonfim(de la Bonne Fin) qui lui aussi a traversé l’Atlantique avec les caravelles. On le célèbre lors de la fête religieuse annuelle. On appelle baianas, les femmes bahianaises surtout noires. Elles ont adapté leurs coutumes ancestrales à la religion catholique, d’où leur participation importante dans cette fête, où toute la communauté se rend avec beaux costumes et bijoux.
Baianas qui dansent pour la fête du Bonfim
Au cours des siècles passées, il aurait été mal vu que les femmes blanches portugaises sortent de leurs propriétés pour vendre dans les rues les travaux de broderie, couture ou gâteaux qu’elles faisaient (et que leurs servantes devaient faire aussi). La vente était donc faite par ces femmes "baianas" qui parcouraient les rues et qui gagnaient ainsi une petite partie des bénéfices. Au Brésil il y avait beaucoup de tissus brodés par tradition et de l’or des mines pour les églises et les bijoux.