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Blog sur le Portugal

Voyages, actualites, histoire, culture, faits divers, images du Portugal, photos, regards sur le monde portugais, et la lusofonie, à decouvrir ou à redecouvrir.

(o tradutor à direita da página poderá contribuir para uma melhor compreensão dos textos; muito obrigada)

mercredi 31 août 2011

Sur les traces de la Reine Morte

 



Il y a quelques jours j'ai retrouvé sur mes étagères, un livre que j’ai acheté il y a bien longtemps ! Il s’agit de La Reine morte, la pièce de théâtre que l’on dit la plus connue d’Henry de Montherlant. Beaucoup considèrent qu’il s’agit d'un grand chef-d’œuvre.  
Pour les Portugais, c’est un fait historique qui a donné lieu à la plus tragique histoire d’amour de l’histoire du Portugal.  

Pour écrire sa pièce de théâtre en 1942, Montherlant s’inspira d’un épisode réel qui a eu lieu au XIVe siècle.  Le roi Afonso IV régnait sur le Portugal. Pedro était son fils et futur roi. Inês de Castro, une jeune noble issue d’une grande famille de la Galicie, avait suivit, au Portugal, comme dame de compagnie, la princesse espagnole qui, suite à un mariage arrangé entre les deux pays, était devenue la femme du prince Pedro.

Entre Pedro et Inês c’est le coup de foudre, le grand amour.
Constança, la femme de Pedro meurt en donnant naissance à un fils.  Pedro, veuf, est libre à nouveau pour aimer la belle Inês. Mais le roi Afonso IV, pressionné par les nobles de la cour qui craignent l’influence espagnole des frères de la jeune femme, essaie par tous les moyens de contrarier cet amour et de séparer les amants.  En même temps il tente marier Pedro à l’Infante de Navarre qui est de sa convenance.

Rien n’y fait. Pedro épouse en secret Inês dans la ville de Coimbra où ils vont vivre à Santa Clara.

Quinta das Lágrimas (photo de wikipedia)





La « Quinta das Lágrimas » (le domaine des larmes)  et les deux sources, la source des amours (fonte dos Amores) et la source des larmes (fonte das Lágrimas) forment le décor qui abrite les amours de Pedro et Inês, loin de la capitale et des intrigues de la cour.
Cependant Afonso IV devient de plus en plus obsédé par la raison d’État, la jeune Inês est considérée comme un grand danger pour l’indépendance nationale. En 1355, il ordonne l’assassinat de la douce épouse de son fils Pedro, en profitant de l’absence de ce dernier  qui était parti à la chasse.



Tableau d'Ines de Castro suppliant pour sa vie en présence de ses bourraux (wikipedia)

Devant ce crime horrible, Pedro, fou de douleur, se révolte et retrouve les assassins d’Inês qu’il fera torturer en leur faisant arracher le cœur.   




A la mort de son père, Pedro 1er devient roi du Portugal en 1357, et continue sa vengeance.









    Tombeau d'Ines de Castro (photo d'Wikipedia)


Sous les ordres du nouveau roi, le couronnement posthume de Inês de Castro a lieu devant les nobles conspirateurs, qui doivent baiser la main de la reine morte qu’on a fait asseoir sur un trône. L’histoire et la légende se côtoient. 
  

 Tombeau de Dom Pedro 1 (photo de wikipedia)

La procession nocturne, à la lumière des torches,  transporte la dépouille d’Inês de la ville de Coimbra à la ville d’Alcobaça (une centaine de kilomètres plus au sud), où elle rejoindra le tombeau qui deviendra sa dernière demeure.

Pedro avait tout préparé. Il fit construire deux somptueux tombeaux, installés dans le monastère d’Alcobaça, l’un pour recevoir Inês, l’autre pour lui-même lorsqu’il rejoindra sa bien-aimée.  Les deux tombeaux se font face pour que Pedro et Inês puissent se lever et se regarder dans les yeux le jour du Jugement Dernier.

Wikipedia : images des tombaux : ({{Information Description=Túmulo de D. Inês de Castro (Mosteiro de Alcobaça) Source=Trabalho próprio Date=Agosto de 2007 uthor=SaraPCNeves Permission= other_versions= }} )
http://fr.wikipedia.org/wiki/In%C3%A9s_de_Castro
http://pt.wikipedia.org/wiki/T%C3%BAmulos_de_D._Pedro_I_e_de_In%C3%AAs_de_Castro

mardi 23 août 2011

Rendez-vous des gourmands a Obidos


  .  


Avant de quitter Óbidos, jetons un dernier regard sur les ruelles et habitations typiques de la ville. Prenons une dernière photo car le décor s'y prête. Achetons un petit souvenir pour les amis. 













Et puis si on peut, ne manquons pas les fêtes d’Óbidos.
D’abord la fête de la gourmandise.
Le Festival du Chocolat à Óbidos en est à sa IXe édition et s’est déroulé cette année du 17 Mars au 3 Avril 2011.Voici le lien du site du Festival du Chocolat avec toutes informations sur la fête qui accueille chaque année près de 200.000 visiteurs (aussi avec une jolie vidéo incorporée que je vous invite à regarder):
http://www.festivalchocolate.cm-obidos.pt/
Le dernier weekend du Festival:


http://youtu.be/8t2i8ST6jIA

Cette année de 2011, les fameuses sculptures en chocolat d’Óbidos ont été crées sous le thème du Patrimoine Culturel et recréent les principaux monuments de la ville. Le premier jour du festival



Mais tout au long des jours, la douce magie donne lieu à des activités de la fête, concours de vitrines, défilés de tenues en chocolat, gâteaux en concours,  créations de chocolatiers, et beaucoup d’animations pour petits et grands.
Puis la fête de l'été

Lorsqu'il y a un château imposant, il est normal qu'une fête médiévale y ait lieu. Princes, chevaliers conquérants, princesses, clowns, envahissent la ville d'Óbidos  (cette année du 7 au 24 juillet 2011). Lien du site de la fête médiévale avec informations et aussi une video incorporée: http://www.mercadomedievalobidos.pt/


En attendant, regardons le défilé. Merci aux auteurs des vidéos qui permettent le partage. A l'année prochaine!
A voir le message sur le même sujet: La ville de Obidos et son chateau

samedi 20 août 2011

La ville de Obidos et son Chateau






Située dans la zone ouest du Portugal, à quelques 80 kms au nord de Lisbonne, la ville d’Óbidos a la particularité d’avoir été offerte par les rois du Portugal à leurs reines. Dans le contexte de la reconquête par les chrétiens venus du nord, le premier roi du Portugal Dom Afonso 1er lutta pour la conquête de la ville aux maures en 1148. 


Il est dit que Dom Afonso II, le 3e roi du Portugal, a offert Óbidos à sa femme Dona Urraca (en 1210). Le roi Dom Dinis (1279-1325) en fit de même à sa femme la reine sainte Isabelle. Depuis, pendant six siècles, la ville fit part de toutes les dots des reines du Portugal jusqu’en 1834.




 


Toute au long de l’année, la ville est visitée par un grand nombre de touristes qui déambulent dans les rues et apprécient l’atmosphère particulière d’une ville aux maisons fleuries.
  











Des décorations en azulejos nous surprennent au cours de la promenade.




Les boutiques offrent aux visiteurs les produits traditionnels, les objets de l’artisanat local, ou les rafraichissements qui rendent le parcours plus agréable.







 
Óbidos possède de nombreuses églises, mais comme partout ailleurs, il est de plus en plus difficile d’arriver à un moment où  elles ne soient pas fermées.











Une autre particularité de la ville d’Óbidos, est sa liqueur de cerise « Ginja ou Ginginha de Óbidos » qui est une spécialité de la région. De façon traditionnelle, on la sert dans des petits gobelets en chocolat.

Et on s’empresse de manger les gobelets après avoir bu la liqueur. C’est une dégustation très appréciée, car c’est délicieux !













On peut faire le tour des remparts en bon état de conservation et on rejoint le château qui est imposant.  

A voir sur le même sujet le message: Rendez-vous des gourmands a Obidos



lundi 15 août 2011

Le musée des carrosses (Museu Nacional dos Coches) de Lisbonne






C’est la reine Marie Amélie d’Orléans (Dona Amélia) qui découvrit que le Portugal possédait une collection remarquable de carrosses royaux.


 

Dona Amélia fut reine du Portugal de par son mariage avec le roi Dom Carlos 1er, en 1886.
Dans un beau décor, le musée des carrosses de Lisbonne abrite une collection de carrosses royaux que beaucoup disent être la plus belle au monde.


Il est situé à Belém, dans la zone ouest de Lisbonne, près du Monastère des Jerónimos. Il y avait à cet emplacement un ancien manège royal qui avait été reconstruit en 1786 par le futur roi Don João VI.
Le travail de décoration élaborée continua pendant les décennies suivantes.
Les galeries du premier étage permettaient à la famille royale d'assister aux spectacles équestres.


La reine Dona Amélia fit fermer ce Manège Royal de Belém (Picadeiro Real de Belém) et le remplaça par le Musée des Carrosses qu’elle inaugura en 1905.


La reine Amélie prit conscience de la valeur de ce patrimoine qu’il importait sauvegarder.
Elle y regroupa les voitures royales et nobles d’apparat du XVIIe au XIXe siècle, auxquelles virent s’ajouter d’autres moyens de transport tels que chaises à porteur et d’autres accessoires.

Le lien du Museu Nacional dos Coches permet de connaitre son histoire et donne tous les détails sur l’édifice, visites, contacts, etc.


La page des V. Virtuais / visites virtuelles est très intéressante et je vous invite à suivre les liens du site du musée  (avec la souris on peut augmenter les images ou changer de direction en appuyant sur les flèches).
3 carrosses "monumentaux" en « talha dourada » qui ont constitué l’ambassade envoyée par le roi du Portugal au Pape Clément XI, a voir les belles décorations:

Visites virtuelles VisitasVirtuaisInfo


Au salon noble   VisitasVirtuais

Aux carrosses des reines  VisitasVirtuais
Et encore La Brochure en français  (toujours du site du musée)

Le musée des carrosses est un des plus visités de Lisbonne. On peut prendre des photos, mais les gardes du musée avertissent sans arrêt "pas de flash"!

Je souhaite une bonne visite à ceux qui passent par la capitale du Portugal.


mardi 9 août 2011

Fete medievale a Salir (Algarve) – suite






Dans les rues de Salir, le marchand d’esclaves promenait son air menaçant. Et il essayait même d’augmenter le nombre de ses captives en choisissant parmi les touristes !






Les cavaliers chrétiens profitaient d’une période de repos. Car la reconquête du territoire du Portugal s’est fait par des avances et des reculs (parfois des chrétiens, parfois des musulmans), auxquels se suivaient des décennies d’accalmie qui rendaient possible les échanges commerciaux entre les deux communautés.







Alors musiciens, danseuses et troubadours divertissent les habitants de la ville.



Nous nous disions que la jeune fille habillée en musulmane était bien courageuse,  avec tous ces vêtements qui la couvraient de la tête aux pieds, car malgré la nuit, il faisait encore bien chaud.




Mais voici que devant nos yeux, elle se fait enlever par des chrétiens arrivés au grand galop ! C’était le début de nouveaux confronts!


Sur une hauteur, le clocher de l’église surveille toute cette agitation. Comme pour rappeler que c’est les chrétiens qui en fin de compte, sont devenus les maîtres des lieux.




Peut-être à une autre année!  Sur le même sujet, voir aussi Fetes d'ete en Algarve - Salir



vendredi 5 août 2011

Fetes d’ete en Algarve: a Salir



Salir est une petite ville typique située dans la zone de l’intérieur de l’Algarve qu’on appelle le « barrocal ». Cette tranquillité ne semble quelque peu troublée que deux ou trois fois l’an, lorsque les fêtes viennent perturber la routine des saisons.  


Les ruines d’un château mauresque rappellent que les musulmans  y ont séjourné pendant des siècles. 
Elles sont devenues les témoins d’une récréation historique de la rencontre entre maures et chrétiens, lorsque la région passe aux mains de ces derniers.


C’est à un retour au XIIIe siècle que l’organisation de « Salir do tempo » nous invite. Le spectacle présente les situations de la période médiévale qui peuplent notre imaginaire. 
Car au Portugal le Moyen Age s’est fait en grande partie sous le signe de l’Islam et de ses poetes, il est donc commun que dans les fêtes médiévales apparaissent les personnages adaptés à l’Histoire.




Il se peut que certains quartiers de Salir n’aient pas tellement changé depuis la « reconquête » ; les décors sont facilement adaptés aux spectacles qui pendant trois jours animent les rues de la ville.


Les animations sont nombreuses. Les échoppes vendent un peu de tout, sans oublier les fruits qui y sont allusifs, tels que dattes, figues, olives…


Les dégustations de gourmandises sont toujours très appréciées, beignets, gâteaux aux amandes, miel, chocolat... Pour le repas du soir, tavernes et restaurants ont des menus aux sonorités moyenâgeuses. On fait honneur aux déguisements!










Artisans, boulangers, tourneurs sur bois et métaux recréent de vieux métiers devant les visiteurs.






En Algarve (après les Romains et les Visigoths), les racines se retrouvent rattachées à la civilisation de l’occupant arabe (car comme tout le monde le sait, les Arabes n’ont été arrêtés qu’à Poitiers !).  
Voir aussi Silves

A bientôt!
Il y a une continuation....