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Blog sur le Portugal

Voyages, actualites, histoire, culture, faits divers, images du Portugal, photos, regards sur le monde portugais, et la lusofonie, à decouvrir ou à redecouvrir.

(o tradutor à direita da página poderá contribuir para uma melhor compreensão dos textos; muito obrigada)

jeudi 31 mars 2011

Joao I et Filipa de Lencastre




Dom João I et Dona Filipa de Lancastre ont formé un couple très aimé dans l’histoire du Portugal.

Fils illégitime de Pierre 1er roi du Portugal, et de Teresa Lourenço, Dom João naquit à Lisbonne en 1358.
 
Image Wikipedia (license Commons)


Suite aux querelles habituelles avec l’Espagne, auxquelles le Portugal a dû face pour éviter que le roi d’Espagne ne devienne l’hériter du trône du Portugal (les deux familles royales ayant trop souvent des liens de parenté très proches et «dangereux » pour l’indépendance nationale), Dom João I a été proclamé roi du Portugal en 1385.

En 1387 Jean 1er épousa Filipa (ou Phillipa) de Lancastre (fille de Jean de Gand ou John of Gaunt duc de Lancastre, et sœur d'Henri IV d'Angleterre) dans le but de renforcer l’alliance diplomatique avec l’Angleterre.Le traité de Windsor fut signé en 1386.
  
En cette même année, son père venant d’Angleterre, avait emmené Dona Filipa et l’avait laissée à la garde de l’évêque au Palais Episcopal de Porto. Mais ce n’est que l’année suivant que le mariage a eu lieu dans cette même ville.


Voir aussi « mariage de rois à Porto

Le 2 Février 1387 le roi voyagea à cheval toute la nuit depuis la ville de Guimarães et arriva à Porto au matin où a eu lieu la cérémonie du mariage.

Le site suivant nous donne énormément de détails sur ces événements.
D. João I & D. Filipa de Lencastre


Mécontents, les espagnols attaquèrent le Portugal (avec l’aide des Français) et les Portugais ont fait appel à un contingent  de leurs alliés Anglais. La bataille de Aljubarrota (14-08-1385) a été très dure (compte tenu de la supériorité numérique des Espagnols), mais les Portugais sont sortis victorieux.


A Porto, la gare ferroviaire de São Bento reçoit beaucoup de visiteurs. Les parois de ses murs intérieurs sont recouvertes d’immenses panneaux d’azulejos peints par  l’artiste portugais Jorge Colaço (1868-1942) représentent des scènes de la vie à la campagne, et autres, mais aussi des représentations de quelques évènements qui ont marqué l’histoire du Portugal.  

Sur l’un deux, on voit l’arrivée à cheval du roi Jean Ier à Porto, la ville où l’attendait Filipa de Lencastre et une foule enthousiaste.
  


Dom Jean Ier avait reçu  une éducation très solide et était un roi particulièrement cultivé. Dona Filipa a fait preuve de dons exceptionnels dans sa vie d’épouse, de mère et de reine. Très vite la succession au trône du Portugal était assurée, car le couple royal a eu huit enfants.

C’est l’esprit aventureux d’un d’entre eux, le prince Henri le Navigateur qui a lancé les Portugais sur l’aventure des Grandes Découvertes.


La Chapelle du Fondateur (Capela do Fundador), couverte d’une voûte d'un bel effet, se situe dans le Monastère de Batalha (Mosteiro da Batalha). C’est là que reposent dans leur tombeau les deux souverains Jean Ier et Filipa de Lencastre.





Sur les cotés de la chapelle du Fondateur également les tombeaux des enfants de Jean 1er et de Phillipa de Lancaster.







Jean Ier avait fait construire ce monument (Monastere de la Batalha) et l’avait dédié à Notre Dame de la Victoire, en remerciement pour la victoire remportée sur les Espagnols lors de la bataille d’Aljubarrota, en ce même lieu du centre du Portugal.

vendredi 25 mars 2011

Sagres du bout du monde


Sagres. Les romains l’appelaient « Sacrum promontorium » (promontoire sacré). Les anciens disaient que les dieux avaient choisi ces parages pour se réunir.
De ce fait on y aurait fait des cérémonies en leur honneur.


Il peut paraître un peu long de parcourir l’Algarve (province au sud du Portugal continental) pour arriver à Sagres, car l’autoroute s’arrête près le Lagos. Mais à partir de là on prend la nationale 125 et le bord de la route s’embellit de mimosas en fleur.
On traverse aussi les villages typiques de cette province la plus au sud.
  
La végétation devient de plus en plus rase à mesure que l’on s’approche de la pointe de l’extrême au sud-ouest  de l’Algarve, car c’est une région souvent battue par le vent.


Enfin, après avoir traversé le village de Sagres, on aperçoit sa forteresse qui forme une sorte de barrière entre le parking et la vue de l’océan qui se prolonge à infini.


Une fois à l’intérieur, on se trouve dans un des principaux sites historiques du Portugal.

C’est le lieu d’inspiration du prince Henri le Navigateur.

Au XVe siècle, il y aurait construit sa fameuse école de navigation, et se serait entouré des meilleurs marins et autres experts en construction navale, cartographie et astronomie.  

Sous son impulsion, Sagres est devenu le lieu de départ des caravelles en direction à la cote africaine, que l’on imagine quelque part au loin, après tout ce bleu sans fin.
  

L’énorme rose des vents, dont le diamètre ferait 43 m, souvenir du temps où les hommes faisaient appel aux astres pour guider leur destin, résiste aux intempéries et au passage des siècles, clouée au sol. 


Plus loin les vieux canons pointent  vers d'anciens ennemis.





Comme les cultures païennes qui auraient élu ce lieu pour leurs cérémonies, les chrétiens ont aussi senti l’appel du divin ici; ils y ont érigé les deux petits monuments religieux qui marquent présence sur l’immense esplanade.

Vers la droite on aperçoit les falaises abruptes d’autre promontoire qui tombent à pic dans l’océan; c’est le cap São Vicente avec son grand phare.
  
Il faut aussi admirer la végétation endémique, très diversifiée, avec des espèces rares qui bénéficient de protection.


C'est un étonnant tapis naturel encadré par des allées qui guident les visiteurs vers les bords escarpés de la forteresse de Sagres.


Vous pourrez voir mon autre message "Le port de Sagres"

dimanche 20 mars 2011

Les dentelles de Vila do Conde


Vila do Conde est une petite ville située en bord de mer, au nord de la ville de Porto, à l’embouchure du fleuve Ave.  

Celtes, Romains, Suèves, sont des peuples qui ont occupé Vila do Conde et qui y ont laissé des vestiges des diverses cultures que l’on peut encore visiter aujourd’hui, auxquels viennent s’ajouter d’importants édifices religieux, tels que églises et couvents, bâtis par les chrétiens.

C’était aussi un port de pêche renommé et un important chantier naval, où au long des siècles ont été construits beaucoup de navires utilisés par les navigateurs portugais. Accosté au quai, une réplique des navires des grandes découvertes rappelle l’époque de gloire du chantier naval de Vila do Conde.

Le centre  ville est orné de jolies maisons typiques. C’est un de ces manoirs du XVIIIe siècle qui abrite le Musée de la Dentelle aux Fuseaux de Vila do Conde (Museu das Rendas de Bilros).  Le musée a été crée pour préserver la tradition dentellière de la ville.
Liens du musée:
Les motifs sont d’un très grand raffinement. Le savoir faire n’est acquis que par un long  apprentissage pratique. Lors de la visite du musée, des dentellières expliquent aux visiteurs les étapes de réalisation de la dentelle. D’autres dentellières montrent aux visiteurs l’habilité de cet art qui règne à Vila do Conde depuis plusieurs siècles.

L’exposition permanente comprend les beaux napperons rangés dans des vitrines et autres créations telles les robes de mariée, que l’on peut admirer dans les diverses salles du musée.

Au premier étage, on visite l’école de dentelle où des petites filles s’y inscrivent très jeunes. Mais l’école est ouverte aux personnes de tous les âges.
Je vous invite à voir une intéressante vidéo de présentation du musée de la dentelle de Vila do Conde en cliquant sur le lien :

Bonne visite!

mercredi 16 mars 2011

Invasions barbares à Conimbriga




En voyageant dans la région centre du Portugal, il y a beaucoup de lieux d’intérêt à visiter.


Les ruines de Conimbriga sont situées à quelques 15 kms au sud de la ville de Coimbra. C’est le plus important site archéologique romain du Portugal. On date ces ruines du IIe siècle avant J.C.





On pense que le village primitif doit sa fondation aux Celtes, qui après avoir traversé les Pyrénées en 900 avant J.C., ont rejoint le centre du Portugal vers l’année 700 avant J.C.

Les romains ayant envahi la péninsule Ibérique autour de 300 avant J.C., c’est sous l’occupation romaine que les grandes constructions de Conimbriga ont vu le jour.


Conimbriga nous permet d'admirer ses beaux vestiges de plus de 2000 ans.
 En parcourant les voies de l'ancienne cité, on a une impression de proximité très forte avec le monde romain. Les rues sont pavées avec des mosaïques géométriques superbes, qui, toujours à leur emplacement d'origine, ont résisté à l'usure du temps et des conquêtes des hommes.  




Le site témoigne de la vie luxueuse des ses habitants, avec ses villas, ses thermes, ses temples et le forum. Un aqueduc de 3,5 km transportait l’eau qui alimentait Conimbriga.



Particulièrement bien conservées sont les motifs ornementaux des mosaïques qui couvrent le sol des villas comme celle de la maison des jets d’eau. Les couleurs et les formes sont d’une grande finesse. Motifs floraux et figures de divinités nous mettent  en scène un monde mythologique il y a longtemps disparu.
Durant près de six siècles, la ville a connu un grand essor. La grandeur des édifices témoignent de l’art de vivre à l’époque de l’Empire Romain. 


Vers 460 les invasions barbares ont lieu, et les Suèves occupent la cité en 468. Et peu à peu la ville décline car la population l’abandonne au profit des villes de Condeixa et surtout de Coimbra.
Ainsi Conimbriga a été en partie enfouie dans le sol et ses vestiges préservés jusqu’à nos jours. Les excavations commencèrent à la fin du siècle XIX, et se sont poursuivies pendant le XXe siècle. Une partie de Conimbriga reste encore à découvrir. 



La muraille qui longe une des avenues de Conimbra fait l’objet de plusieurs interprétations. En parcourant plusieurs sites du net, on peut conclure que l’explication la plus courante est que les habitants de la cité, effrayés par l’attaque imminente des barbares, ont démoli une grande partie des palais de Conimbriga.
Avec les pierres retirées de ces monuments, ils ont bâti cette muraille qui, à l'époque, entourait toute la ville.
Il faut aussi visiter le musée pour y découvrir d’autres mosaïques, des stèles, des sculptures et autres objets trouvés lors des travaux de s'excavations aux ruines de Conimbriga. 
voici un lien pour une visite sur Youtube (merci à l'auteur):
Reconstitution virtuelle de Conimbriga:

dimanche 13 mars 2011

La legende de la source




Fontaine du village de Alte (en Algarve)

Les sources et les fontaines étaient des endroits privilégiés de rencontre dans les villages du Portugal. C’étaient aussi un lieu de rendez-vous pour les amoureux.


La légende de la source a été souvent mise en musique. J’ai trouvé particulièrement jolie l’interprétation qu’en fait João Pedro, aux sonorités de fado.

Alors je présente ici la traduction libre du texte pour que ceux qui ne comprennent pas le portugais, puissent l’apprécier.



A lenda da fonte        /       La légende de la source


Maria do monte, nascida e criada                        Marie du Mont, qui est née et vécut
Na encruzilhada que fica defronte                        À la croisée des chemins qui fait face   
da fonte sagrada                                         à la source sacrée

A lenda é antiga,                                                La legende est ancienne,
mas há quem a conte                                         mais on la raconte
Que descia o monte uma rapariga                                Qu’une jeune fille descendait le Mont
P'ra beber na fonte                                                   Pour boire à la source

E àquela hora por ela marcada                                   Et à cette heure-là pour elle marquée
de noite ou de dia                                                        la nuit ou le jour
O Chico da Nora na encruzilhada                                   Francis de la Nora à la croisée
esperava a Maria                                                         attendait Marie

Seguiam depois, bem juntos os dois,                       Et ils s’en allaient, toujours bien serrés
ao longo da estrada                                                       le long de la route
Matar de desejos, a sede com beijos                               apaiser de désirs, la soif de baisers
Na fonte sagrada                                                            À la source sacrée

Mas um certo dia,                                                             Mais un certain jour,
como era esperada                                                             comme on l’attendait
Na encruzilhada não veio a Maria                                     À la croisée ne vint pas Marie
à hora marcada                                                                  à l’heure marquée

Seus olhos divinos                                                           Ses yeux divins
p'ra sempre fechou                                                           pour toujours elle a fermé
Aldeia rezou, tocaram os sinos                                Le village a prié, les cloches sonnèrent
E a fonte secou                                                         Et la source a séché

E àquela hora por ela marcada                                 Et à cette heure-là pour elle marquée
de noite ou de dia                                                      la nuit ou le jour
O Chico da Nora na encruzilhada                            Francis de la Nora à la croisée
esperava a Maria                                                        attendait Marie

Mas oh santo Deus,                                                       Mais oh mon Dieu
escureceram-se os céus,                                              Les cieux s’assombrirent
finou-se a beldade                                                        la beauté est morte
E diz-se no monte                                                Et au Mont on dit
 que a velhinha fonte                                                      que la vieille source 
Secou de saudade                                                    Tarit de regrets



(Mes photos du village de Alte servent de décoration pour le message. Il ne s'agit pas d'une association de ce lieu avec la légende de la source). Voir aussi le message  La Riviere

mardi 8 mars 2011

Carnaval ou Entrudo Portugais



Entrudo est un autre nom qui en portugais veut dire Carnaval, mais aux sonorités plus traditionnelles. Car le Carnaval n’a pas toujours été ce qu’il est aujourd’hui, un défilé avec des chars couverts de fantaisies. Si on visite quelques villes du Portugal, surtout dans le nord, on peut retrouver des traditions qui ont traversé les siècles. Ces fêtes ont en commun le désir de liberté, de transformer le quotidien et le monde autour de soi, même si ce n’est que pendant les trois jours magiques

 On porte les masques pour ne pas être  reconnus pendant qu’on fait les taquineries les plus osées, les hommes s’habillent avec des vêtements de femmes, ou les femmes se déguisent en hommes, on incarne des figures diaboliques pour en emprunter l’énergie, où à la fin de la fête on brûle le Entrudo, une caricature en chiffons qui le représente, pour exorciser le mal et accueillir les nouvelles forces de la nature.




Nous voici dans le village de Podence (région de Trás-os-Montes) où les Caretos (les masqués), personnages endiablés aux masques de cuir, sont particulièrement colorés. Ce sont des personnages « effrayants » à l’énergie formidable, qui vient soi-disant de leurs costumes en laine aux rayures vert , rouge et jaune, agrémentés de clochettes suspendues à leurs vêtements. De façon très bruyante, ils défilent dans les rues, et leur proies se sont les jeunes filles qu’ils attaquent pour les « clocheter », c'est-à-dire les secouer avec un balancement des hanches qui fait sonner très fortement les cloches. Aucune ne leur échappe !

Voici deux liens vers le site des « Caretos de Podence » :
http://caretosdepodence.no.sapo.pt/

http://caretosdepodence.no.sapo.pt/traje.html

https://www.youtube.com/watch?v=cNdy9FB1BSc

Chocalhando - Caretos de Podence






Pendant ces trois jours d’Entrudo, où presque tout est permis, on dit au Portugal “é Carnaval, ninguém leva a mal » qui veut dire c’est le Carnaval, il n’y a aucun mal, on s'adonne à la critique sociale et politique.





A Lazarim, les masques en bois prennent des formes qui elles aussi ont traversé les siècles et qui sont surement millénaires et originaires de rites païens. Elles sont faites par les artisans locaux, et quelques unes sont vendues commes des pièces de collection ou pièces d'art pour les musées.

http://www.youtube.com/watch?v=Kmhz7JLNDws&feature=related




Dans la ville de Guarda se déroule le jugement du coq, qui est toujours considéré coupable de tous les maux de la société et ainsi condamné à mort. Des milliers de visiteurs assistent à la cérémonie nocturne pendant laquelle on écoute les termes de l'accusation, la setence, et l'on brûle un coq de paille comme rituel de rajeunissement.




Et puis il arrive que l'on rencontre des invités très spéciaux!

(Merci aux auteurs de vidéos publiées sur le Net)

vendredi 4 mars 2011

En temps de Carnaval au Portugal





Le Carnaval est une célébration très populaire au Portugal. Du nord au sud du pays, il y a des bals masqués et des défilés dans la plupart des grandes villes (cette année le 6, 7 et 8 Mars). 





Sans nulle doute à cause de la religion, car si on sait que l’arrivée du printemps était fêtée par les civilisations païennes et puis par les romains, le christianisme a vite fait d'incorporer ces fêtes dans ses rites.



Je me souviens que lorsqu’elle était parmi nous, ma mère m’a mille fois expliqué pourquoi le Carnaval avait tous les ans une date différente. Je n’ai pas assimilé complètement l’explication, car elle y intégrait beaucoup des pratiques de la culture religieuse, donnant des détails sur l’Épiphanie, le Carnaval, le Carême, Pentecôte et Pâques, tous liés par des liens qui pour moi restaient mystérieux!


J’ai retenu les plus “marquants”, le Carnaval qui précède toujours le dimanche de Pâques, et le fait que c'est la Lune qui commande dans tout cela!





  
  
Donc, maintenant en faisant quelques recherches sur le net, il y a beaucoup de sites qui sont d’accord pour affirmer qu’il faut d’abord chercher la date de la première pleine lune après l’équinoxe de printemps.


Le dimanche de Pâques sera le premier dimanche qui suit cette date (de la lune).

Ensuite à partir du dimanche de Pâques, il faut compter en arrière 47 jours et on tombe sur le jour du Mardi-Gras qui est le troisième jour du Carnaval.


Donc le Carnaval commence trois jours avant (le premier jour étant le dimanche). Ce sont trois jours de fêtes et de bons repas (dans le mot Carnaval, il y a “carne” qui vent dire viande), on mangeait copieusement car tout de suite après le mardi gras (le mercredi des cendres), on entame le Carême qui est une période de jeûne et de continence, ainsi jusqu’à Pâques où on parle encore du renouveau.
 




Voilà, j'espère ne pas trop me tromper!