Blog en pause pour une courte période. A très bientôt. Merci

Caros amigos e amigas, trata-se de uma pausa deste blog, até breve. Obrigada

Blog sur le Portugal

Voyages, actualites, histoire, culture, faits divers, images du Portugal, photos, regards sur le monde portugais, et la lusofonie, à decouvrir ou à redecouvrir.

(o tradutor à direita da página poderá contribuir para uma melhor compreensão dos textos; muito obrigada)

vendredi 28 juin 2013

Un peu de la fraicheur de Sintra


 
 

Maintenant que la chaleur de l’été se fait vraiment sentir au Portugal, en voyant quelques unes de mes photos, je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous d’autres images d’un voyage virtuel dans la jolie ville de Sintra.
 

Un de mes endroits préférés, pour une promenade dans la fraicheur d’un environnement sculpté, aussi bien par l’homme que par la force des éléments naturels.

 


Je choisis mes photos un peu au hasard, suivant les sensations qu’elles pourraient rappeler.


Fontaines et sculptures blotties entre la végétation luxuriante font preuve de l’attachement des hommes à une terre généreuse.
 
 
 
 
Beaucoup d’artisans ont travaillé pour que l’esprit artistique s’exprime dans cette ville proche de la capitale du Portugal. 
 
Statue dans une grotte de Sintra
 
 
 
 
Quoi de mieux que la pierre, leur matériau préféré pour que ces oeuvres artistiques perdurent et résistent au passage des siècles.
 
 
En passant, il y a des décors qui paraissent un peu irréels. Toutefois ils invitent à la randonnée, même si on se perd dans les allées qui conduisent à des grottes où on entend le murmure  des sources et des ruisseaux.

 
Une agréable fraicheur nous accompagne même dans la petite chapelle.


 
 
 
Comme les grandes églises, elle  exhibe des vitraux qui emprisonnent les couleurs des rayons solaires.

 





 
 
Le sacré et le profane se côtoient três bien dans la profusion des styles  de l’architecture de Sintra.








Puisque Sintra est considérée une ville romantique, voici
une chanson aussi romantique du jeune chanteur portugais
Leandro - Tinha que ser, tinha que ser (cela devrait être ainsi)
 


 

vendredi 21 juin 2013

Pour la Saint Jean de Braga


  
Si les gens de Lisbonne honorent plutôt saint Antoine dont Lisbonne est la ville natale, à Braga l’intérêt se porte davantage sur la Saint Jean. La ville se remplit de décorations.
 
Braga est cette ville qui nord du Portugal qui est capitale de la verdoyante province du Minho.  
 

Et saint Jean c’est Jean Baptiste, celui qui a baptisé Jésus.


Braga héberge de solides traditions qui se déroulent en hommage au saint populaire du 23 et 24 juin.

petite église de Braga




Il semblerait que tous les habitants de la ville et des environs participent, d’une façon une d’une autre, à ces travaux de la communauté. Ces traditions sont à voir avant qu'elles ne disparaissent; il faut espérer que ce ne sera pas le cas.


 
Desfile de Ranchos no São joão de Braga publié par Maguirocha46  les groupe folkloriques qui défilent pour la Saint Jean

Des défilés de toutes sortes se suivent dans les rues de la ville.
Géants et Grosses Têtes (cabeçudos) parcourent fièrement les rues et épatent les visiteurs.
 
On peut aussi suivre la musique au rythmes balancés de la procession. Il y en a encore un grand nombre dans tout le Portugal.


Procissão S João Braga  publie par abiliofrancisco·
Des spectacles de rue surgissent dans les places de Braga.

 Petite place de Braga
Il y a une danse que j’ai trouvé assez curieuse. C’est la danse du Roi David.



Dança do Rei David | S. João de Braga 2009 publié par vivalegria
Alors en cherchant sur le net, on trouve toujours la gentillesse de quelqu’un qui explique l’histoire. 
 
Alors il est écrit qu’il fut un temps oú les communautés chrétiennes et musulmanes de la peninsule ibérique se côtoyaient dans les villes islamiques et villes reconquises au gré des avances des conquêtes et reconquêtes.

Cette danse aurait ses origines au temps où un groupe de jeunes issus de la communauté musulmane vêtus d’habits traditionnels suivaient la procession en  recréant les danses moresques de leurs ancêtres.
 
 statue dans une rue de Braga




 
Il fut un temps oú un haut dignitaire ecclésiastique trouva que ces manifestations artistiques issues de la réligion concurrente étaient plutôt déplacées.


Alors les habitants de Braga qui étaient attachés à cette tradition et la faisaient vivre au cours des siècles, on habillé les danseurs avec des costumes hébraïques.


À la danse on lui a donné le nom de “danse du Roi David”.
L’effet biblique a réussi à la faire accepter jusqu’à nos jours.


 Rue pietonne du centre-ville de Braga
 
Je remercie les auteurs des vidéos pour le partage.

mercredi 12 juin 2013

Marcos Portugal et la musique sacree


Lorsque je fais des petites recherches pour des sujets liés à la culture du Portugal, c’est souvent le Brésil qui me donne des réponses.
 
Pour mes “investigations”, c’est une bonne source à plusieurs niveaux, par l’histoire, les couleurs et structure des villes de la période coloniale, le grand nombre de monuments liés à l’histoire du Portugal et à son peuple, la langue et et beaucoup d’expressions artistiques qui y sont associées.

Aprés avoir fait mentionné dans d’autres posts l’exubérance des églises baroques où les artistes accummulaient leurs talents pour la gloire de Dieu, j’ai cherché des informations cette fois sur la musique baroque.
 

Et voici une présentation du compositeur portugais Marcos Portugal et la beauté de la musique sacrée.
 

Marcos Portugal, Missa Grande : Qui Tollis Peccata Mundi.flv
Marcos Portugal, Missa Grande : christe & kyrie
Chœur l'Echelle, Caroline Marçot & Charles Barbier
direction, Bruno Procopio
Cathédrale Saint Louis des Invalides, Paris
10 Février 2010

J’ai découvert Bruno Procopio qui gentiment me fit connaitre des vidéos grâce auxquels on peut écouter une petite partie de l’oeuvre de Marcos Portugal.
Je trouve cela très beau.

Ce sont des Extraits de l'oeuvre qui s'appelle "Missa Grande", un opéra qui aurait été commandée par la reine Marie 1ère, et écrite à Lisbonne en 1804 par Marcos Portugal.


Marcos Portugal, Missa Grande : Domine Deus.flv
Marcos Portugal, Missa Grande : christe & kyrie
Chœur l'Echelle, Caroline Marçot & Charles Barbier
direction, Bruno Procopio
Cathédrale Saint Louis des Invalides, Paris
10 Février 2010
 
Merci Mr. Bruno Procopio et le Choeur l’Echelle.
Le jeune chef français d'origine brésilienne Bruno Procopio dirige les musiciens dans une partition créée d'abord à Lisbonne en 1804 puis reprise en 1811 à Rio : L'oro non compra amore.

une autre oeuvre de ce compositeur:
  L'opéra de Marcos Portugal L'or n'achète pas l'amour, composé à Lisbonne en 1804


 
Marcos Portugal Orquestra Sinfonica Brasileira Procopio
par l'
Orquestra Sinfônica Brasileira
OSB Opera & Repertório
conducted by Bruno Procopio
Teatro Municipal do Rio de Janeiro - 10 de dezembro 2012
opera L'Oro non compra amore / O ouro não compra amor (1804)
Marcos Portugal (Lisboa 1762 / Rio de Janeiro 1830)
Comme l’architecture, la musique baroque a connu un grand essor au Portugal.Le goût et l’abondance de la musique faste ont surtout été transportés au Brésil avec la famille royale qui quitta Lisbonne en Novembre de 1807pour échapper aux invasions des armées napoléennes.
   
Un peu de la vie de ce compositeur portugais de succès. De son nom complet, Marcos António da Fonseca Portugal est né à Lisbonne en 1762.

Marcos Portugal faisait partie du nombre d’artistes musicaux que le roi du Portugal protégeait  au XVIIIe siècle, et auxquels il attribuait des bourses d’études. Cela permettait à ces artistes d’aller  vivre plusieurs années à l’étranger par exemple en Italie, et de prendre contact avec les maîtres de la musique italienne.
 
Il est écrit qu’à 14 ans, Marco Portugal compose déjà. A 21 ans il devient  compositeur et organiste de la cathédrale de Lisbonne. Ses oeuvres deviennent populaires et la famille royale lui commande des compositions pour le palais de Queluz. 


Palais de Queluz où habitait la reine Marie 1ère avant de partir pour le Brésil
 
Marcos Portugal obtient une bourse pour aller en Italie où il reste de 1792 à 1800 et où il compose de nombreuses opéras de grand succès.
Revenu à Lisbonne, Marcos Portugal est nommé maître de musique du seminaire du patriarcal de Lisbonne.
Il est écrit qu’il aura composé quelques 40 opéras. Les années suivantes voient surgir le grand succès de ses oeuvres religieuses.  Marcos Portugal continuera à les écrire une fois arrivé au Brésil. Car le Régent Dom Pedro, fils de la reine Marie 1ère, qui gouvernait le royaume a partir du Rio de Janeiro, l’appela auprès de lui en 1811. Marcos Portugal quitta Lisbonne et devient professeur de musique des enfants royaux.
 
Le grand compositeur portugais et brésilien, vint á mourir à Rio de Janeiro en 1830. Quelques unes de ces oeuvres gardées dans un grand nombre de  pays par le lien:

J'espère que vous aurez trouvé la musique belle et que je n'ai pas fait trop d'erreurs dans le texte. Merci. 

vendredi 7 juin 2013

Plages de juin en Algarve




Il  faisait très beau en ce mois de mai. Et j’ai eu l’idée d’emmener les petits enfants au bord de la mer car l’eau est très claire et les températures sont douces.

 
J’ai pensé aussi que l’on pourrait observer les mouettes. Il y a quelques années j’avais eu l’occasion d’apercevoir les mouettes, papas ou mamans, qui perchés sur le rebord d’une falaise, battaient des ailes pour montrer à leurs petits comment ils faisaient pour prendre leur envol.

Aux côtés du petit oiseau encore apeuré, les adultes faisaient des petits vols et aterrissaient sur une corniche qu’ils retrouvaient à un niveau plus bas. Ils remontaient et recommençaient leurs petits envols pour bien se faire comprendre des plus jeunes.

 
Je me souvenais que les oisillons devaient voir la technique un grand nombre de fois, avant de prendre courage à leur tour pour se jeter dans le vide avec des battements des ailes.
Á ce moment là, j’avais regretté de ne pas avoir un appareil à photo.
 

Ainsi cherchant un moment peut-être semblable, nous avons visité la petite plage de Santa Eulália, qui se niche dans un décor de falaises aux couleurs cuivrées.


A cette époque de l’année, il y a encore peu de monde en bord de mer. Et l’éclat des couleurs de la mer est plus intense.
 

Au loin une pointe rocheuse couverte de végétation. Je me suis dit que nous pourrions essayer de rejointre cette zone plus éloignée des habitations et voir les oiseaux qui nichent sur les falaises.
 

Nous voici garés vers la plage des Bicos.

 
Mais on s’aperçoit qu’il  n’est pas facile de se créer un chemin jusqu’aux rebords des corniches.
 
Les accès qui donnent accès aux petites criques se font par des escaliers qui facilitent la circulation mais empêchent les promeneurs de s’aventurer dans les bandes de littoral sauvage.


 
En longeant la bordure de sable doré, nous arrivons au pied des falaises qui pourraient abriter les nids des mouettes. Mais cela ne serait pas encore le coin idéal pour notre observation.
 
 
On s’habitue aux parcours balisés et je n’étais pas totalement sûre que les enfants seraient en sécurité pour escalader les versants rocheux.


On a tout de même pu admirer les jolies couleurs qui habillent la végétion et les structures des falaises.

 
 
 
 
 

Il nous faut repartir, les oisillons, cela sera pour une autre fois!
Au-dessus de nos têtes, quelques mouettes s’agitent et planent en cercles pour délimiter leur territoire.


 


 
Puisque le mois de juin, est aussi le mois pendant lequel les portugais fêtent les Saints Populaires (Saint Antoine, Saint Jean et Saint Pierre), voici la vidéo avec les fantaisies des défilés de Lisbonne en 2012. Chaque quartier présente son thème.




Desfile das Marchas Populares
camaralisboa

samedi 1 juin 2013

suite sur Marie 1ere, reine du Portugal



Quelque temps après le mariage avec son oncle, en 1760, Marie et Pedro habiteront le Palais de Queluz.
Les mariages entre oncles et nièces ou tantes et neveux, aussi bien qu’entre cousins et cousines, étaient assez courants, surtout pour fortifier des alliances politiques entre pays ou régions.



Le grand objectif d’une reine était avant tout d’assurer sa descendance et la continuité de la succession au trône. Comme future héritère du trône, Marie priait Dieu pour être exaucée, et fait un voeu. Si Dieu lui accorde un héritier, elle fera construire une grande église à Lisbonne.

La première naissance tant souhaitée a eu lieu en 1761.   Marie donna naissance à son premier fils José.
Le prince José, fils de Marie, qui devait devenir le futur héritier:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_VI_de_Portuga


Elle a eu plusieurs autres enfants, quatre fils et trois filles, mais seulement 3 d’entre eux ont atteint l’âge adulte, José, Jean et Mariana.

Les maladies étaient devastatrices et la medecine représentant bien de peu d’aide, la plupart des enfants partaient en bas âge.
Le chagrin de leur perte fut supporté avec beaucoup de courage.


Canal des jardins de Queluz
Marie devint reine en 1777, l’année de la mort de son père auquel elle succèda pour gouverner le royaume du Portugal.

Basilique de la Estrela
La reine n’oublia pas sa promesse pour la naissance d’un fils, et initia la construction de la basilique de la Estrela qui commença en 1779, sur une des collines de Lisbonne. Elle ne será terminée qu’en 1790.


Marie vit partir son père, et quelques années plus tarde, en 1781 elle perdit sa mère Marianne-Victoire de Bourbon. Il est écrit que c’était une femme forte qui était un grand soutien pour sa fille Marie, reine du Portugal.
Á l'intérieur de la basillique de la Estrela


Si on consulte le sit:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Anne-Victoire_de_Bourbon_(1718-1781), on apprend que cette infante espagnole Marianne-Victoire de Bourbon avait rejoint la cour de France lorsqu’elle avait 3 ans pour être fiancée à son cousin Louis XV, lui-même agé de 11 ans. Les diplomates décidèrent ensuite que les fiançailles seraient rompues, et à l’âge de 7 ans Marianne-Victoire retourna à Madrid. En 1729 elle partit pour Lisbonne pour devenir l’épouse  du roi du Portugal, José 1er, et devint la maman de notre Marie 1ère  née en 1734. 


 Le roi José 1er du Portugal et Marie-Anne Victoire, parents
de Marie

D’autres évènements douloureux et fatidiques eurent peu à peu raison de l’équilibre psychologique de Marie 1re.





En 1786, ce fut le décès de son mari Pedro, celui qui l’aidait et appuyait beaucoup dans les affaires du pays.
               
Petit meuble du palais de Queluz



En 1788, José son fils aîné et futur héritier du trône du  Portugal, fut emporté par la variole à l’âge de 26 ans, avant que la basilique construite en son honneur ne soit terminée, ce qui n’arriva que deux ans plus tard.

Marie 1re eut encore l’énorme chagrin d’apprendre la mort de sa fille bien-aimée Mariane, qui à l’âge de 17 ans était partie pour la cour de Madrid pour épouser de l’infant d’Espagne, Gabriel de Bourbon.
Trois ans plus tard, en 1788, Marianne et son mari perdent la vie, à quelques jours d’intervalle, frappés par la terrible épidémie de variole qui sévissait en Espagne.


Jardin de la Estrela (Lisbonne) en face de la basilique
Malgré la mort de toutes ces personnes qu'elle chérissait, Marie 1ère s'efforce pour gouverner avec sérénité, entre les idéaux révolutionnaires qui soufflaient du nord de l’Europe et sa traditionnelle loyauté aux représentants de l’Eglise catholique.

Néanmoins sa santé mentale se détériore et elle montre des signes de démence de plus en plus graves. On la déclare incapable de gouverner et son fils Jean devient régent en 1792.
De grands changements tourmentent l’Europe sous le régime revolutionnaire français et les familles royales craignent pour leur vie.

image du site

Lorsqu’en 1807 la France de Napoléon décide d’envahir le Portugal qui avait refusé d’obéir au Blocus Continental contre la Grande-Bretagne, c’est Jean dans sa qualité de Régent qui prépare la fuite de la cour portugaise pour sa colonie du Brésil.


On estime qu'entre 10.000 et 15.000 personnes auraient quitté Lisbonne à bord d'une trentaine de bateaux, pour traverser l’Atlantique, échappant ainsi à l’armée de Junot.


Le port de Lisbonne pendant le départ

image du site:http://alegriad.blogspot.pt/2011/07/vinda-da-familia-real-portuguesa-para-o.html

La reine Marie 1ère, atteinte de troubles  psychiatriques, ne comprend pas ce qui se passe, et  est emmenée de force à bord d’un des navires qui, sous une pluie battante, partirent de Lisbonne le 29 Novembre 1807 pour arriver au nord du Brésil le 22 janvier de l’année suivante.