La « ceifeira » est une figure emblématique des champs, surtout du sud du Portugal. C’est la femme, la moissonneuse, qui, sous un soleil torride, récoltait le blé avec la faucille.
En voyant le joli panneau d'azulejos fixé au mur d'une boulangerie-pâtisserie de Loulé, j'ai demandé à pendre ces photos de la scène des moissons à l'ancienne, qui en même temps nous renseignent sur les étapes de la fabrication du pain.
Il y avait une bonne odeur de pain frais dans la boulangerie-pâtisserie dont on voit ci-dessous la porte d'entrée!
Avant l'arrivée des moissonneuses-batteuses, les "ceifeiras" portaient les costumes traditionnels de travail.
C'était le chapeau à large bords et le corsage en coton pour s'abriter du soleil et de la chaleur. C'était le foulard enroulé autour du cou qui devait les protéger de la poussière qui se dégageait des gerbes de paille sèche.
Les "ceifeiras" portaient aussi des bottes ou des chaussures fermées et des bas épais pour empêcher la poussière de rentrer et les tiges sèches de leur piquer les jambes.
Typique de la région est aussi la manière dont les femmes enroulent les jupes autour des jambes et les attachaient à l'aide de lacets et des épingles de sureté, pour en faire des "jupes culottes" plus pratiques pour le travail de la recolte du blé!
images du net: les ceifeiras en ligne, fauchent le blé.
Lorsque les champs se recouvrent de leur
manteau doré, cela veut dire que les épis de blés sont arrivés à maturité et
que les travaux de fauchage peuvent commencer.
La moisson se faisait manuellement. Le matin
de bonne heure, hommes et femmes se rendaient aux champs. Hommes et femmes se
plaçaient en ligne, la faucille à la main, et en cadence coupaient les tiges de
blé. Ces brassées de tiges coupées étaient serrées et liées à la main pour en
faire des gerbes qui étaient déposées sur le sol pour être plus tard ramassées et entassées
en meules, dans l’attente du battage.
En chemin, parcourant de longues distances entre la maison et le lieu de travail, ou lorsqu’elles s’affairaient pour couper les tiges de céréales, les « ceifeiras » chantaient les chants mélancoliques, traditionnels de la région.
En adaptant pour sa jolie voix, la chanson traditionnelle de l’Alentejo « Ceifeira », la chanteuse portugaise Celina da Piedade rend hommage aux femmes qui, dans des conditions très dures, participaient aux travaux des champs des pleines céréalières du sud du Portugal.
CELINA DA PIEDADE - Ceifeira ( tradicional Alentejo ) publié par Celina da Piedade
J'ai fait une simple traduction du texte de la chanson la "ceifeira", que voici, j'espère qu'elle plaira!:
A luta / la lutte
A luta é de quem trabalha / la lutte est de ceux qui travaillent
Mudando o presente com a mãos / et changent le présent avec leurs mains
Também é / elle est aussi
Também é dos que acreditam / elle est aussi de ceux qui croient
Também é dos que acreditam / elle est aussi de ceux qui croient
Que os seus sonhos não são vãos / que leurs rêves ne sont pas vains
Ceifeira, linda ceifeira! / ceifeira, jolie ceifeira!
Eu hei-de,/ un jour,
Eu hei-de casar contigo! /un jour je t’épouserai
Lá nos cam ... /dans les...
Lá nos campos, secos campos /dans les champs, les secs champs
Lá nos campos, secos campos, /dans les champs, les secs champs,
À calma ceifando o trigo,/où sous la chaleur on fauche le blé
A calma, à calma ceifando o trigo /où sous la chaleur on fauche le blé
Pela fo ... / sous la ...
Pela força do calor! /sous la forte chaleur!
Ceifeira! ceifeira!
Ceifeira, linda ceifeira /ceifeira, jolie ceifeira!
Ceifeira, linda ceifeira,/ ceifeira, jolie ceifeira!
Hás-de ser o meu amor!/ un jour tu seras mon amour!
Bem podi... /bien pourraient
Bem podia quem tem muito /bien pourraient ceux qui beaucoup ont
Reparti... /parta...
Repartir com quem não tem/ partager avec ceux qui n’ont rien
O rico / le riche
O rico ficava rico/ le riche continuerait riche
O rico ficava rico /le riche continuerait riche
E o pobre ficava bem! / et le pauvre serait bien!
Ceifeira! ceifeira!
Ceifeira, linda ceifeira! /ceifeira, jolie ceifeira
Eu hei-de,/ un jour,
Eu hei-de casar contigo!/ un jour je t’épouserai!
Lá nos cam ... /dans les...
Lá nos campos, secos campos /dans les champs, les secs champs,
Lá nos campos, secos campos, /dans les champs, les secs champs,
À calma ceifando o trigo,/ oú sous la chaleur on fauche le blé
A calma, à calma ceifando o trigo /où sous la chaleur on fauche le blé
Pela fo ... /sous la ...
Pela força do calor! /sous la forte chaleur!
Ceifeira! ceifeira!
Ceifeira, linda ceifeira /ceifeira, jolie ceifeira
Ceifeira, linda ceifeira, /ceifeira, jolie ceifeira
Hás-de ser o meu amor! /un jour tu seras mon amour!
image du net: carte du Haut et du Bas-Alentejo
Pela fo ... /sous la ...
Pela força do calor! /sous la forte chaleur!
Ceifeira! ceifeira!
Ceifeira, linda ceifeira /ceifeira, jolie ceifeira
Ceifeira, linda ceifeira, /ceifeira, jolie ceifeira
Hás-de ser o meu amor! /un jour tu seras mon amour!
image du net: carte du Haut et du Bas-Alentejo
Um belíssimo post / reportagem sobre o nosso Alentejo, Amiga Angela !
RépondreSupprimerBeijinhos e um Bom Domingo
Salut
RépondreSupprimerJ'aime bien ces panneaux qui sont exposés .
Dans le temps s'était pareil dans la Somme avant la mécanisation.
Bonne journée
E os pães, no tabuleiro da padaria, deviam estar estaladiços, hein?... Muito bom aspeto. :)
RépondreSupprimerOlá, Ângela!
RépondreSupprimerOra, esta publicação fala de ceifeiras, do seu vestuário, da importância do trabalho delas, do Alentejo, e portanto, lembraste-te logo de mim (rs). Verdade?
A tua descrição está perfeita e embora eu não seja do tempo em que homens e mulheres se levantavam de madrugada, chamados pelas manajeiras/os (vês como sei disso?) para irem ceifar, conheço mto bem esta realidade, pke a minha mãe, tias e avô contavam-me coisas interessantíssimas, passadas, sim, pke eu sou do tempo em k se falava aos serões e nos púnhamos à porta da rua para apanhar o fresco, à noite, embora já houvesse televisões, quase por todo o lado.
No Algarve tb há ceifeiras? Pois, vocês também têm campos, mas têm mto mar. Na serra algarvia, provavelmente, talvez trabalhassem na agricultura, não sei.
Desconhecia, completamente, a cantora Celina da Piedade, e depois fui pesquisar, sim, pke eu qdo faço um comentário, tenho de me fundamentar, caso não saiba do assunto, e então li k ela foi a acordeonista do Rodrigo Leão, é de Setúbal e tem 39 anos. Gostei imenso do vídeo e da interpretação dela, embora a ache um bocadinho pró "bizarro", mas o k interessa é a voz dela.
Então, foste viajar, poucos dias, mas foste. Bom, decerto trouxeste "material" para fazeres os teus posts. Cá os espero, então!
Beijinhos e boa semana.
Um trabalho bastante árduo.
RépondreSupprimerBjos
O painel de azulejos é lindíssimo!
RépondreSupprimerBoa semana
Bonjour ma douce amie Angie
RépondreSupprimerQuel plaisir de te retrouver avec toujours de superbes reportages et de belles photos, j'espère que tes vacances se sont bien passées.
Voilà un bien bel article sur un métier difficile (qui me fait penser ici aux coupeurs de cannes) et ce panneau est d'une pure beauté. Très jolie chanson et merci de nous avoir mis la traduction en Français.
Le lundi au soleil ce n'est pas chez moi car c'est sous la pluie que je viens te faire un petit coucou de mon île intense.
Merci pour ton gentil commentaire.
Belle journée et gros bisous d'amitié de mon ti rocher.
Bonsoir ma douce,
RépondreSupprimerMerci, encore un merveilleux reportage !
Ces gens avaient bien du mal !
Je en savais pas que tu étais en vacances, ça fait du bien un peu de repos !
Moi, je dois attendre le mois d'août.
Nous y serons vite.
Passe une belle semaine, bisous en pagaille.
Bonjour Angie, en ces temps-là, tout le monde travaillait très très dur, partout, même dans nos pays occidentaux. Et souvent pour des clopinettes.
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé tes illustrations et aussi la chanson qui me rappelle la chanson italienne de révolte des cueilleuses de riz : Bella Ciao !
En ce qui concerne l'élection ici, je suis atterrée, je ne voulais comme 3 français sur 4, ni l'un ni l'autre des candidats. Il ne suffit pas d'être joli garçon pour bien gouverner et je pense qu'on ne va pas vers de beaux jours. La première manifestation violente contre lui a eu lieu hier à Paris avec des affrontements violents.
Je n'ai pas vraiment le moral, c'est pour ça que je ne blogue plus pour l'instant.
Bises et excellente semaine pour toi.
Merci Angie pour cette note culturelle et historique joliment illustrée
RépondreSupprimerSalut
RépondreSupprimerOn a du soleil et on est content
bonne journée
Magnifique ton billet!
RépondreSupprimerCette ceifeira me fascine, elle est à la fois profondément ancrée dans la réalité et elle appartient à un fonds folklorique intense et mystérieux. Emanation des antiques déesses de la fécondité qui réussissaient l'alchimie d'Eros et de Thanatos en semant et en moissonnant le précieux blé doré à l'aide de la faucille, emblème lunaire...
Oui, je le répète, magnifique et passionnant billet!
Je suis ravie du résultat des élections, j'ai voté pour Emmanuel Macron dès le premier tour et ce n'était pas un vote par défaut. Qu'on soit d'accord ou pas avec ses idées, ce jeune président a du panache, de la flamboyance et une intelligence qu'on ne peut lui objecter. Sa route sera périlleuse car bien des gens veulent la lui compliquer, dommage et inconséquent de râler avant de le laisser essayer... En tous cas, soulagée je suis que Marine Le Pen ne soit pas à l'Elysée...
Merci encore pour tes beaux écrits, je te fais de gros bisous, belle soirée!
Cendrine
Bonjour ma douce,
RépondreSupprimerWaouh ! Un magnifique billet comme toujours, c'est un régal.
Alors, je t'avais dit que le représentant du Portugal était merveilleux !
Je savais qu'il gagnerait, je l'adore, je l'écoute en boucle, il est terrible, chez nous, tout le monde votait pour lui !
Sublime chanson et voix, bravo au Portugal, c'est mérité, j'étais contente !
J'ai pensé à toi, je l'écoute encore.
Trop beau.
Nous sommes 4ème, je n'aimais pas, ils étaient tous d'un haut niveau, la Suède, le gamin est très beau !,Bref, pour une fois, que de jolies chanson, mais la plus belle c'est la tienne.
L’Italie, c'était marrant.
Ils chantent pratiquement tous en anglais, c'est dommage.
Merci pour ton joli reportage.
Bon dimanche, mille bisous.
Il y a une citation qui a choqué, mais c'était de l'humour !
Que bonita homenagem Angela, a estas mulheres fortes e corajosas, facilitadores do pão nosso de cada dia.
RépondreSupprimerAdorei as fotos. E gostei imenso do vídeo, pois gosto de Celina da Piedade.