L’Alentejo est connu entre autres pour ses villes et villages aux maisons blanches, les caractéristiques préservées de son architecture, ses places tranquilles où le temps semble s’être un peu arrêté.
Alcaçovas est une de ces villes qui méritent le détour. Située à l’écart des principales voies de circulation, il faut sortir de l’autoroute ou de la nationale qui descendent de Lisbonne vers l’Algarve, et prendre une route secondaire, sur la gauche au niveau d’ Alcácer do Sal en direction à Viana do Alentejo. Alcaçovas arbore les couleurs de cette province du sud, le blanc des murs peints à la chaux, et le bleu, comme si la couleur du ciel avait déteint sur le pourtour des ses portes et de ses fenêtres.
Il nous a fallu un certain temps pour arriver au Palais Royal, car c’était cela le but de notre voyage. Situé dans la partie ancienne de la ville, on nous confirma que c’était bien là que les rois du Portugal avaient établi une de leur résidences dans un passé bien lointain.
Beaucoup ne sauront pas que ce monument, oublié de beaucoup de portugais, car le palais, pour raisons de sécurité est fermé au public, a été le témoin de plusieurs faits importants de l’histoire du pays. Car l’Espagne commença à concurrencer le Portugal qui avait entrepris plus tôt l'exploration de l’Atlantique et les expéditions le long de la côte d’Afrique.
Pour mettre temporairement fin à une période de guerres de succession aux respectifs trônes, et de conflits pour le contrôle des nouvelles terres, c’est ici qui a été signé le traité de Alcaçovas, entre les représentants du roi du Portugal et les représentants des rois catholiques d’Espagne, le 4 Septembre 1479.
Ce serait le premier traité à déterminer une division du monde en deux zones d’influence laissant l’occupation des iles de Madère, Açores et Cape Vert, découvertes par les navigateurs portugais, et attribuant les îles Canaries aux espagnols.
Cet accord avec le puissant voisin permit aussi aux portugais de garder le royaume de Fez et tous les territoires à découvrir au sud d’une ligne horizontale qui passait par le cap Bojador, laissant ainsi la route libre aux navigateurs portugais pour contourner le continent africain.
Il est vrai que le Portugal a un vaste patrimoine protégé et préservé. Mais il a aussi un vaste patrimoine en risque de disparaître. C'est bien dommage que le Palais Royal de Alcáçovas, où plusieurs mariages de princesses ont eu lieu, fasse partie de cette deuxième catégorie.
Le traité de Alcaçovas, constitué par une ligne horizontale passant au nord des îles Canaries, précèda le traité de Tordesilhas signé le 7 juin 1494, aussi entre le roi Jean II du Portugal et le roi Ferdinand II d'Espagne (cette fois avec une ligne de démarcation verticale).
Bonsoir,
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Bonne nuit.
C'est bien dommage c'est très beau, je suis sous le charme aussi de ces maisons blanches sous un beau ciel bleu çà fait rêver, j'ai beaucoup aimé découvrir ce magnifique palais royal et son histoire merci, bonne journée :) bises, Mona
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