De ma petite enfance j’ai des souvenirs de mon père comme étant l’éternel absent. C’était un gars de la ville, et il ne s’habituait pas ni à la rotation des cultures ni à la sérènité de la vie de la campagne où vivait la famille de ma mère.
Photos de champagne et ville de l'Algarve
Alors le voilà presque toujours parti soit chez ses parents, soit en randonné avec ses nombreux cousins et copains. Ma mère faisait de la couture et chantait des fados toujours dans l’attente.
Sous prétexte que les salaires étaient trop bas (donc cela ne date pas d’aujourd’hui !), il s’est mis dans la tête, comme racontait ma mère, d’aller soit au Brésil ou soit au Vénézuela. Mais avec un groupe de copains de la ville, c’est un billet pour l’Angola qu’ils ont acheté.
une carte des voyages des anciens navigateurs
source photo :http://historiamaneco.blogspot.pt/2010/02/expansao-maritimo-comercial.html
Il faut dire que tous les portugais, depuis leur jeune âge, voient les cartes du monde avec les trajets de anciens navigateurs portugais, l’emplacement des colonies et les routes commerciales, donc tout le monde étudie ces sujets, s’oriente et possède une bonne géographie dans la tête.
Le navire portugais "Império"
En 1960 pour aller en Angola il fallait juste acheter un billet de bâteau, car il y avait le status de province d’outre-mer.
Le navire portugais "Uíge"
J’ai gardé dans ma boîte de souvenirs, les deux cartes postales que mon père m’a offert en revenant de son aventure d’outre-mer. Un des bâteaux était celui de l’aller, l’autre c’est celui qu’il avait pris pour revenir.
Fils de maçon, il avait appris le métier avec son père et c’est cela qu’il faisait en Angola. Il a travaillé dans la construction des immeubles et des villas pendant, si j’ai bien compris, près de 2 ans. Un des souvenirs de ses conversations, faisait état d’un changement soudain dans l’économie locale: presque du jour au landemain, ils ont eu l’impression que l’argent avait disparu ; les travaux se sont arrêtés, et il a eu un mal fou à se faire payer le dernier salaire. C’est avec ce dernier salaire que mon père a pu acheter le billet de bâteau pour le retour en métropole.
Mon père et ses copains n’avaient pas la moindre idée de ce qui allait se passer. Très peu de temps après, des groupes armés allaient ataquer les domaines agricoles vulnérables, car éloignés des grandes villes. C’était le début de la guerre coloniale qui a poussé le gouvernement portugais à envoyer des contingents de soldats.
Quelques images de Luanda "portugaise"
Angola antes da Guerra (Parte 2) publié par angolaPT
L'Angola avant la guerre (images de Luanda la ville capitale)
Dans les mémoires de mon père, l’Angola était une vraie révélation Il nous parlait des villes plus modernes que les villes du Portugal, aux grandes avenues ombragées, où vivait une population aux allures décontractées, habituée au confort et à l’aisance des grands espaces. Il a travaillé dans un grand nombre de villes. Luanda l'avait émerveillé!
Une autre ville dont me parlait mon père: Sá da Bandeira (devenue Lubango aprés l'indépendance de 1975)
Une autre ville dont me parlait mon père: Sá da Bandeira (devenue Lubango aprés l'indépendance de 1975)
Angola de outros tempos Sá da Bandeira
Publié par Ilidio G Ferrão
Angola de outros tempos Sá da Bandeira Lubango publie parIlidio G Ferrão
Merci aux auteurs des vidéos pour partager ces images d'une autre époque
Ce n’est que dernièrement que je me suis aperçue qu’il y a un grand nombre de personnes qui ont publié des vidéos sur youtube, qui montrent les villes de l’époque en Angola, telles que mon père me les a décrites. J’ai de la peine de ne pas lui avoir montré ces filmes avant qu’il ne nous quitte pour toujours, car il aurait certainement été très ému. Je sais que mon père avait du chagrin en sachant que l’Angola connaissait une situation de guerre alors qu’il était déjà de retour au Portugal.
Merci aux auteurs des vidéos pour partager ces images d'une autre époque
Ce n’est que dernièrement que je me suis aperçue qu’il y a un grand nombre de personnes qui ont publié des vidéos sur youtube, qui montrent les villes de l’époque en Angola, telles que mon père me les a décrites. J’ai de la peine de ne pas lui avoir montré ces filmes avant qu’il ne nous quitte pour toujours, car il aurait certainement été très ému. Je sais que mon père avait du chagrin en sachant que l’Angola connaissait une situation de guerre alors qu’il était déjà de retour au Portugal.
source de la photo :http://www.phespirit.info/places/nations/angola.htm
C'est là une histoire familiale comme il y en a tant !
RépondreSupprimerToutes ces colonies n'appartiennent plus à nos pays occidentaux mais elles ont laissé des traces très importantes. Mon grand-père maternel a emmené toute sa famille en Indochine dans les années 30 et ma mère âgée de 87 ans m'en parle encore.
Ces pays pour la plupart ont régressé après le départ des occidentaux, c'est dommage car ils avaient et ont toujours un grand potentiel de développement.
Bisous, chère Angie.
Bonjour ma douce,
RépondreSupprimerTon papa était un original, dans le fond, il a réalisé ses rêves, il aurait dû rester célibataire !
J'ai aimé ton billet ma douce.
Il n'y a pas de soleil, ça fait une semaine que c'est de la pluie en continu !
On reste zen.
Bonne fin de semaine, tendres bisous.
quand on vois ce que sont devenue les colonies ils n'ont pas su garder les villes en l'état tout tombe en ruine
RépondreSupprimerbisous
le deuxième cliché est agréable
RépondreSupprimerIntéressantes les vidéos sur la vie en Angola. Certains immeubles faisaient penser à ceux du pays de l Oncle Sam. C était un pays en pleine ébullition, en fièvre économique. La chute a du être dure pour toute la population qui commençait à consommer. Je doute que tes grands parents devaient apprécier de voire leur fille délaissée par un mari qui était toujours par mont et par vaux.
RépondreSupprimerBonne soirée Angie
Latil
Coucou ma douce Angie
RépondreSupprimerMe voilà en un clic dans ton bel univers pour te remercier de ton gentil commentaire.
Je suis très émue par ton article au sujet de ton père et ta maman tout comme toi avez du souffrir de l'absence de ce mari et père tant aimé, tu as fait un très beau billet émouvant en l'hommage de ton père et ta maman aussi bien sûr et tes photos sont belles, comme cela a dû être dur pour cette population.
Sur mon île il y a beaucoup de soleil mais beaucoup de vent et une petite fraîcheur hivernale ce qui fait qu'en ce moment il y a une épidémie de fortes grippes alors qu'en métropole c'est l'été et j'espère que la chaleur et le beau temps seront présents ce week-end chez toi.
Prends bien soin de toi et bon WE avec de gros bisous ensoleillés de Fany.
Bonjour ma douce,
RépondreSupprimerJe viens te souhaiter un très agréable week-end.
Avec de bons moments en famille.
Belle journée, je t'embrasse bien fort.
Oui, j ai fais une grosse faute, j ai confondu L Angola et le Venezuela J ai lu Angola et j ai pensé Venezuela. Tu vois je déraille.
RépondreSupprimerAmicalement Latil
je passe te souhaiter un bon dimanche
RépondreSupprimerbisous
Un petit passage pour apprécier ton site et son contenu une petite merveille. J'en profite pour te souhaiter un doux et bel été (j'espère plus ensoleillé, car jusqu'à présent nous n'avons pas été gâtés chez nous). Je te fais de gros bisous et te souhaite un bon dimanche. Bien amicalement. Monique
RépondreSupprimerCoucou Angie, j'ai lu ton texte avec beaucoup d'émotion. L'évocation de la vie de ton papa, de son « aventure » au-delà des mers, de la situation d'un pays, tout cela est fort bien écrit et résonne avec le cœur. J'ai lu ton texte à mon mari Christophe qui a aussi des souvenirs de son papa aventureux. Le mien également a eu sa grande aventure en Afrique, au Sénégal, avec ma maman et je suis née là-bas. Quand mes parents me décrivaient Saint-Louis du Sénégal, ils me décrivaient aussi une ville incroyablement moderne et ombragée.
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour ce partage très émouvant qui doit faire plaisir à ton papa dans ses nouvelles aventures. Je te souhaite un excellent début de semaine, merci pour tes gentils petits mots, je suis toujours très secouée par ma pathologie et les traitements associés et dans quelques mois je devrais subir une opération très compliquée, au résultat incertain, mais il n'y a pas d'autre solution, j'en reparlerai le moment venu. Gros bisous et à très bientôt. Cendrine
Bonjour ma douce,
RépondreSupprimerJe passe te souhaiter une bonne semaine.
Je t’envoie plein de tendresse et mon amitié sincère.
Gros bisous.
Salut
RépondreSupprimerAvant la décolonisation beaucoup de pays d'Afrique vivaient bien et ils étaient certainement plus heureux que maintenant
bonne journée
bonsoir Angie je passe te faire de gros bisous
RépondreSupprimerDes souvenirs de famille émouvants...garde les précieusement en mémoire
RépondreSupprimerbonne soirée
salut
RépondreSupprimerle soleil est de retour dans le nord
mais on a très chaud
bonne journée
salut
RépondreSupprimerce soir il y a des orages à répétition
le temps est lourd et c'est difficile de dormir
bonne journée