Par peur de qui épie
Plein de l’envie qui ronge
Ce jour-là elle n'est pas venue,
Pour ne pas être trahie
Par le resplendissement de son visage,
Par le tintement des bijoux,
Et par le parfum de l'ambre
Que de son corps s’exhale :
C’est que le visage, avec le voile,
Elle pourrait encore le cacher,
Et les bijoux, entretemps,
Elle pourrait facilement les retirer,
Mais la fragrance de son charme,
Comment pourrait-elle l’occulter?
Por receio de quem espia Ce poème est un des plus connus de Al-Mu Tamid
Cheio de inveja a roer car il figure dans les Mille et Une Nuits
Não veio naquele dia, (nuits 180 e 866)
P’ra assim traída não ser j'essaie de vous donner une bonne traduction (libre),
P’la luz que no rosto esplende, en espérant que vous aimerez ce doux poème
P’las jóias a tilintar, d'il y a presque mil ans.
E pelo perfume do âmbar
A que o corpo lhe rescende:
É que ao rosto, com o manto, Al-Mu Tamid (1040-1095) est considéré un
Tapá-lo ainda poderia, des plus grands poètes de son temps.
E as jóias, entretanto,
Facilmente as tiraria Né à Beja, ville de l'Alentejo (la région
Mas a fragrância do encanto au nord de l'Algarve), Al-Mu Tamid est devenu
P’ra ocultá-la, que faria? le Calife de Silves, alors capitale de 'Al-Gharb.
Al-Mu Tamid
Les toits de Silves, au sud du Portugal, abritaient une société qui honorait ses danseurs, poètes et musiciens. Al-Gharb Andalus correspond à peu prés à la région de l’Algarve.
Un tout petit peu d’histoire :
Suite aux attaques des peuples barbares au cours des siècles IIIe, IVe et Ve, et au démembrement de l’empire romain qui a suivit, les Wisigoths venus de l’Est (fuyant les Uns), furent un de ces peuples qui, entre eux, se sont partagé l’Europe. Ainsi l’année de 476 marqua la fin de l’empire romain d’Occident. Les Wisigoths s’emparèrent de la Péninsule Ibérique qu’ils gouvernèrent jusqu’en 712, car en 711 eut lieu l’invasion de la Péninsule par les Musulmans arrivés par le détroit de Gibraltar. Très vite ces derniers achevèrent la conquête de toute la région (sauf la partie nord-ouest où beaucoup de Wisigoths se sont réfugiés), qui devint une province de l’empire des califes Ommeyyades.
Pendant l’occupation, le Royaume mauresque de la Péninsule Ibérique brilla d'un grand rayonnement intellectuel, les arts et les sciences fleurissaient, et dans les palais on s'adonnait au plaisir de vivre.
Silves, devenu capitale de l’Al-Gharb a connu à la même époque ce même essor culturel. La ville est devenue un refuge pour de nombreux poètes, écrivains et musiciens, parmi eux, le poète Al-Mu Tamid, le calife de Silves (qui plus tard est devenu roi de Seville).
L’art poétique de ces auteurs du Gharb, exprimait une culture raffinée qui était valorisée et encouragée par les princes des « taifas ». Ainsi les poètes chantaient l’amour, la tolérance, la douceur de vivre, inspirés en partie par la douceur du climat et la richesse de ses terres irriguées.
Voici de jolies images du festival qui au mois d'août remet em mémoire ces lointains ancêtres (merci à celui qui les a publiées):
Des évènements culturels sont organisés au sud du Portugal pour rappeler l'importance de ce patrimoine poétique:
Voir aussi le post Poesie du Al Gharb
Comme je les comprends tous ces artistes c'est une bien jolie région qui inspire la douceur de vivre, le poème est très beau merci Angie, je te souhaite une très belle journée entourée de beauté, bisousss
RépondreSupprimerMerci pour ce joli petit poème.
RépondreSupprimerDans un tel endroit, pas étonnant d'être inspiré.
Merci pour ce joli billet.
L'Algarve mon mari adore.
On y retournera c'est certain.
Bonne journée et gros bisous doux.
Bonne journée Angie sous un beau ciel bleu, gros bisous
RépondreSupprimerBonjour Angie,
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ce poême des milles
et une nuits,pas mal ce festival,
belles photos,et puis Algrave est une
trés belle région que j'espère un jour
je visiterais ... je te souhaite une
bonne journée ma belle,bisous de Mimi.